Morceau
Chant populaire ndébélé, ethnie présente au Zimbabwe et en Afrique du Sud, « Shosholoza » est devenu l’hymne de la fin de l’apartheid en 1995 grâce… au rugby.
En ndébélé, « shosholoza » signifie « aller de l’avant » et reproduit le bruit d’une locomotive à vapeur en marche (sho sho). La chanson était entonnée par les travailleurs zimbabwéens qui voyageaient à travers les montagnes dans ces trains pour rejoindre les mines d’or et de diamant du Transvaal en Afrique du sud. Elle circule et devient une véritable « work song », reprise par Nelson Mandela et ses compagnons de prison à Robben Island, l’île où ces combattants anti-apartheid ont été détenus pendant près de 20 ans.
Peu à peu, « Shosholoza » et son image de train qui avance malgré l’adversité devient la métaphore du combat des Noirs sud-africains contre le régime raciste de l’apartheid qui tombera finalement en 1991.
Tout aussi populaire que l’hymne officiel, la chanson résonne dans les tribunes du stade de Johannesburg lors de la Coupe du monde de rugby de 1995. Le 24 juin, la victoire historique de l’équipe sud-africaine, composée de Noirs et de Blancs, est une immense joie pour la toute jeune « Nation Arc-en-Ciel » et son président Nelson Mandela élu un an plus tôt. Cet événement sera porté à l’écran par Clint Eastwood dans son film Invictus sorti en 2009 et « Shosholoza » occupe, évidemment, une place centrale dans la bande originale du film.
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