Morceau
La Silicon Valley, pôle mondial des industries de pointe, en constante évolution… N’est-ce pas un endroit idyllique pour un jeune cadre ? Mélangeant pop française, ironie et satire, les artistes interprètes de « Silicon Valley », Niki Demiller et Victorine, tentent de mettre en exergue une réalité sociale. Avec un style enjoué, faisant penser à des génériques de publicité, le morceau laisse penser que tout est beau, que le monde va bien. Mais en écoutant plus attentivement les paroles, l’auditeur se rend compte que le titre est une critique de la société, du monde des personnes qui « encadrent » notre travail, et plus précisément de la place de la femme, dans un milieu professionnel rempli d’hommes. Accompagnées d’un rythme rapide fait par une batterie, d’une basse et d’une guitare, les paroles ne sont pas aussi innocentes que la mélodie laisse paraître. « Petite silicone, conne. Viens à la Vallée » : cette phrase reprise de nombreuses fois, peut imager la double identité du morceau : mignonne et ironique.
Au-delà de la musique, le clip permet d’accentuer l’intention du morceau, comme des danses et attitudes dérisoires, qui accentuent l’aspect moqueur. De plus, les costumes exaltent la binarité stéréotypée homme/femme : des robes et des serre-têtes, ou encore des costards-cravate et des mallettes de « workingmen ». Dans la description du clip, les femmes sont appelées les « Dactylos » et les hommes des « Dictatraders »…
Connus pour leurs revendications, les deux artistes d’origine bordelaise moquent leur société. Victorine est une chanteuse féministe engagée, qui aime allier musique, images, costumes et performances. Niki Demiller, musicien arrangeur et chanteur, joue le « blues du tertiaire », évoquant la réalité de la vie professionnelle des cadres.
Siège d’Apple, Cupertino, ville membre de la Silicon Valley, Californie, États-Unis d’Amérique (via Unsplash)
Gaëlle Maisonnier
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