Sitar

Luth à manche long emblématique du nord de l’Inde, le sitar est l’instrument de la musique classique indienne la plus connue et reconnue des Occidentaux. Ses sonorités vibrantes, produites par ses cordes métalliques et sa caisse de résonance en forme de calebasse, sont propices à la méditation et à la transe.
Le mot « sitar » vient du persan « sihtar » qui signifie « trois cordes », ce qui alimentent les débats d’experts sur les origines de l’instrument. Le sitar se joue assis et il est souvent accompagné d’un tambour tabla. Ses thèmes musicaux, les « râgas », sont emprunts de poésie et de symbolique et cherchent à traduire la subtilité des émotions qui traversent les êtres au cours de leurs vies.
Le sitar fit fureur aux Etats-Unis et en Europe, en pleine période hippie. Les musiciens occidentaux de l’époque sont à l’affût de nouvelles sonorités, de nouvelles spiritualités et l’Inde semble leur offrir, dans les années 1960, toutes les réponses à leurs questions. Nombreux sont ceux qui partent « vivre l’expérience » sur les bords du Gange, notamment à Rishikesh, ville sacrée du nord de l’Inde. Le maître Ravi Shankar y initiera George Harrison au jeu du sitar dans ces années-là.
Le sitar compte plusieurs grands virtuoses comme le célèbre Ravi Shankar (1920-2012), mais aussi Vilayat Khan (1928-2004) ou Nikhil Banerjee (1931-1986).