Groupe
Ronchin, France
Skip the Use, c’est un groupe français qui rêve d’Angleterre, mais qui n’oublie pas d’où il vient.
Créé en 2008 dans la région lilloise, reformé en 2018, après une pause de deux ans, autour du chanteur Mat Bastard et du guitariste Yan Stefani, le groupe, venu du punk, revendique les sons rock d’Outre-Manche ; mais il sait aussi s’affranchir de ses modèles pour laisser place à un grand éclectisme de styles : électro, ska, pop…
Les textes, quant à eux, sont principalement écrits en anglais, même si le français gagne petit à petit du terrain, notamment dans leur dernier album, Human Disorder (2022). De façon plus ou moins explicite, ils évoquent les questions politiques et sociales de leur temps, auxquelles le groupe est particulièrement attentif : Black Lives Matter, mouvement féministe, rôle des réseaux sociaux, Gilets Jaunes, trouvent leur place dans l’univers de Skip the Use. Mais si le groupe a déjà exprimé des positions tranchées contre le Rassemblement National, fortement ancré dans le Nord ou pour la défense des migrants cherchant à rejoindre l’Angleterre, il ne s’agit pas pour autant de devenir des directeurs de conscience. Leur mission, telle qu’ils l’envisagent, se limite à “faire danser les gens ensemble, sans avoir peur les uns des autres”. Ce qui n’est somme toute déjà pas si mal… et prend tout son sens lors de leurs prestations scéniques, pleines de fougue et d’énergie.
Être sur un blockhaus et voir l’Angleterre au loin, c’est ultra Skip the Use. Depuis qu’on a fait ce groupe, on regarde Arctic Monkeys et tous ces groupes en étant admiratifs. Dire en français, « Et si c’était la route pour s’enfuir ? À quoi bon, on penserait qu’à revenir », c’est bien nous. Finalement, on revient à ce qu’on est, des Français. On a grandi avec l’Angleterre ou plutôt, l’idée qu’on s’en faisait. Mais on est toujours là et ce n’est pas si mal.Cité dans « Skip the Use, au temps des désordres », article de Bastien Brun pour RFI Musique, 28 mars 2022
Les concerts, c’est une façon pour nous de délivrer notre message et d’avoir le micro pendant 1h30. Quand j’écris le morceau Ellipse, je fantasme de ce refrain en live. Quand je dirai ‘On serre le poing’, j’espère qu’on me répondra : ‘Et tout ira bien’. Si on arrive à faire dire ça au public en 2022, je me dis que, p….n, on a carrément une mission politique !Cité dans « Skip the Use, au temps des désordres », article de Bastien Brun pour RFI Musique, 28 mars 2022
Skip the Use
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