Morceau
Véritable appel à la danse, le morceau « Soca Dance » du chanteur est le succès de l’été 1990 en France et en Belgique. Un an après la « Lambada » de Kaoma, tube tout aussi ensoleillé, le public francophone propulse au sommet des ventes de singles ce titre aux origines caribéennes. Produit d’une collaboration entre une chaîne de télé française et une grande marque de boisson gazeuse, tout est fait pour que « Soca Dance » devienne le digne successeur de la « Lambada ». Un extrait du clip vidéo est diffusé en boucle sur TF1 tout au long de l’été. Peu à peu, le matraquage commercial prend, et voilà que les déhanchements passent de l’écran aux pistes de danse françaises.
Le tube évoque une tradition musicale éloignée de l’Hexagone. En effet, bien que Charles D. Lewis soit barbadien, « Soca Dance » est, comme son nom l’indique, une ode à la « Soca », un genre typique de Trinité-et-Tobago. Créée dans les années 70 et puisant sa source dans l’ « âme de la calypso », cette musique mélange une grande variété de styles et de rythmes caribéens, africains et d’Inde orientale.
Accompagnées d’une « basse synthé », les percussions, tout droit sorties d’une boîte à rythmes, ne s’arrêtent jamais et développent ce désir permanent de danser sur le tube. Composition électronique et référence à la musique trinidadienne se mélangent. D’un côté, de multiples effets électroniques, plus ou moins kitchs, sont appliqués aux voix additionnelles. De l’autre, une place prépondérante est accordée au Steel Pan, instrument de percussion originaire de Trinité-et-Tobago, et typique des Caribéens. Le tout donne un morceau entêtant mais loin d’être un véritable standard de « soca ».
Le clip est une succession de plans de danse de « soca », une pratique notamment présente lors du carnaval, évènement majeur à Trinité-et-Tobago. Pendant six semaines consécutives, le public francophone est conquis, avant de finalement s’intéresser à un autre morceau qui sent bon les îles… « Maldon » de Zouk Machine ! « Soca Dance » s’inscrit donc parfaitement dans la lignée des tubes de l’été industriellement produits, reprenant les traditions musicales et chorégraphiques de pays étrangers pour faire danser la France et le monde. « Porque te vas », « Saga Africa », « Tic Tic Tac » ou encore « La Macarena » succèderont au morceau de Charles D. Lewis, en utilisant les mêmes rouages commerciaux afin de dominer l’été.
Want to play you some of this sweet sweet music It's music for happy people better believe it If you're feeling lonely may be just sad and blue This spicy rhythm is the right think for you All…
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