Surf Rock

Avec tous ses suffixes, prog, hard, stoner, etc. etc. etc., il est facile de se perdre dans la galaxie rock. Une de ses étoiles fut filante, mais continue de nourrir les imaginaires (surtout pendant l’été). C’est le surf rock.

Le surf rock est né en 1960 lorsque des groupes de rock instrumental du comté d’Orange en Californie, au sud de Los Angeles, imprègnent leur musique de l’ambiance de cette région située au bord de l’océan et connue pour sa forte culture… du surf ! Dans les compositions, on retrouve souvent une grosse réverb typique et une grosse basse électrique, avec souvent du saxophone, des mélodies et surtout un esprit insouciant et solaire qui se traduit dans des paroles souvent légères. La composition de surf rock, c’est tout un travail d’ambiance. Les morceaux à voix sont nombreux et ont beaucoup de succès, les pros du genre étant les Beach Boys. Les cinq garçons ont inondé les transistors des années 60 avec les harmonies vocales typiques et sont considérés comme les premiers a avoir initié le genre. L’histoire retient un autre fondateur du surf rock, Dick Dale et son célèbre riff de guitare qui rendra son tube « Misirlou », sorti en 1959, iconique. Mais le surf rock a à peine le temps de profiter de la vague qu’il a déjà la tête sous l’eau, car d’autres styles de rock vont occuper les oreilles de la jeunesse américaine dans les années 60 comme le folk, le garage, ou le psyché. Et le genre sera dépassé par une autre vague dès 1964, mais venue du Royaume-Uni cette fois. Quatre jeunes Anglais vont rouler sur les Etats-Unis puis sur le monde entier : The Beatles.

Le surf rock se dilue rapidement dans le reste des musiques populaires, son nom se fait discret mais sa mythologie est toujours bien vivante. Ainsi, « Misirlou » de Dick Dale rejoint le panthéon des musiques de cinéma grâce à Quentin Tarantino qui choisit le morceau pour son cultissime film Pulp Fiction sorti en 1994. Des groupes comme La Femme remettent le genre au goût du jour, soixante ans après sa naissance en Californie.

L’été est éternel.