Style
Symbole de l’âme des peuples argentin et uruguayen, les éléments qui composent le tango, tant la danse que la musique, sont cosmopolites.
On lui reconnaît une parenté avec la milonga des gauchos de la pampa, mais aussi des racines européennes et africaines. De cette synthèse voyageuse, le tango fleurit à la fin du 19e siècle dans les maisons closes de Buenos Aires. Son rythme est soutenu et saccadé, sa danse évoque tour à tour la parade amoureuse ou le duel au couteau. Ses textes sont souvent licencieux. Vers 1900 le rythme se tempère, le répertoire s’étoffe, la danse se codifie et l’organisation de l’orchestre en “orquesta tipica” se stabilise. Aux instruments à cordes viennent s’ajouter le piano et l’emblématique bandonéon d’origine allemande.
1913 marque les débuts du chanteur Carlos Gardel, qui devient la première star du genre. À travers ses tournées internationales, ses participations à des films, son succès ne se dément plus jusqu’à sa mort accidentelle en 1935. À cette époque, où l’on recense près de 600 orchestres en Argentine, le tango connaît son âge d’or.
En 1957, le bandonéoniste et compositeur Astor Piazzolla, présente une synthèse qui emprunte à la fois aux principes de la musique classique et à ceux du jazz. Son “nueva tango” fâche les puristes, désoriente les danseurs, mais séduit des mélomanes et influence de nombreux musiciens à travers le monde. Le tango connaît ensuite un déclin, mais revient en vogue au milieu des années 80. C’est à partir de la France, terre d’exil privilégiée des artistes et intellectuels argentins, que naît la révolution suivante avec l’avènement du tango électro de Gotan Project, bientôt suivi par de nombreuses formations argentines.
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