Timbales

Les timbales sont la batterie de l’orchestre. Appartenant à la famille des instruments à percussion, elles se composent d’un fût en cuivre – caisse de résonance – et d’une peau. L’intérêt des timbales, par rapport à d’autres percussions à membranes, est qu’elles peuvent être accordées à des hauteurs précises, avec des clefs ou bien une pédale. Selon leur taille aussi, les timbales peuvent sonner plus ou moins grave. En combinant des timbales de différentes tailles et en modifiant la tension de leur peau, le timbalier profite ainsi d’une large gamme de timbres qui permet un son riche et en relief. Le musicien joue les timbales avec des baguettes, dont les extrémités peuvent être de différents types : en feutre, en bois, en liège… Les différents matériaux permettent une infinité de sons et d’intensités ! Le rendu dépend aussi beaucoup du mode de jeu : une frappe rapide étouffée par la main sur la peau produit un son court, des frappes légères et rapides donnent l’impression d’une note continue, ininterrompue.
Historiquement, les timbales tirent leur nom de l’arabe « tabl », tambour. Elles sont d’abord des instruments militaires, utilisées dans les armées turques, puis arrivent en Europe au XIIIème siècle. Mais ce n’est que 400 ans plus tard que les timbales deviennent un instrument à part entière de l’orchestre classique. Parmi les pièces qui donnent aux timbales leurs lettres de noblesse, on peut citer, notamment, la Symphonie n°1 de Chostakovitch (1925) ou « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss, poème symphonique écrit à l’aube du XXème siècle, immensément repris dans le cinéma en raison de son caractère épique. Mais Bach et Beethoven furent parmi les premiers à donner à cet instrument la place qu’il mérite dans l’orchestre ; Berlioz, Mahler, et d’autres, prendront aussi la mesure de son importance.
Les timbales sont un instrument discret mais clé de l’orchestre, caché derrière tous les autres pupitres. Comme quoi, le dernier rang n’est pas toujours fait de mauvais élèves !