Instrument
Incroyable mais vrai, les origines de cet instrument à vent de la famille des cuivres, tout fait de laiton, remonteraient à plus de trois mille ans ! De très vieilles trompettes furent même retrouvées dans le tombeau du pharaon Toutânkhamon. Certes, elles étaient bien différentes des trompettes que nous connaissons, mais l’intention était déjà là.
Malgré sa longévité, la trompette est rangée au placard au XVIIème siècle : trop grossière, trop ringarde. À l’époque classique et baroque, elle est réhabilitée mais se fond timidement dans des grands ensembles. C’est simple : elle manque de nuances, d’identité propre. Et là, survient une révolution. Au XIXème siècle, les pistons font leur apparition ! La trompette prend la forme d’un tube enroulé, surmonté de ces trois ou quatre précieux pistons que l’on enfonce pour produire différentes notes, en soufflant dans son embouchure. Ils permettent aux trompettistes une gamme beaucoup plus large de jeu et de sonorités. Différents types de trompettes coexistent : trompette à valves rotatives, trompette en ut, trompette piccolo… C’est aussi à cette époque des expérimentations. Ainsi, certains musiciens bouchent le pavillon de leur trompette avec une sourdine pour obtenir divers effets.
Jadis instrument de guerre tombé en désuétude, la trompette a partout acquis ses lettres de noblesse, dans les orchestres par exemple, entourée de ses cousins le trombone et le tuba. Monopole du classique, la trompette ? Que nenni ! Elle a été adoptée par les jazzmen afro-américains au début du XXème siècle. Les monstres sacrés du genre, Louis Armstrong ou encore Miles Davis, en ont fait leur instrumen-signature. Plus récemment, la trompette occupe une place de choix dans le répertoire d’artistes d’univers variés comme Amy Winehouse et le trompettiste Ibrahim Maalouf remplit les salles de concert. Oli, qui rappe en duo avec son frère Bigflo, est lui-même trompettiste. Malgré des problèmes de santé dans l’enfance, il n’a jamais abandonné la pratique de cet instrument qu’il célèbre dans le morceau « C’est pas du rap… », une déclaration d’amour à la trompette pleine de jeux de mots.
La trompette a traversé les âges aux côtés des musiciens de pays, d’époques et d’esthétiques très différentes. Elle a, sans aucun doute, encore un brillant avenir devant elle.
J'écris des lignes pour celle qui m'entraîne, une belle fille (…) Aigu ou grave, toujours plus loin dans le défi Du bout des lèvres, c'est avec elle que je me délivre (…) Fou, quand on s'trouve, je parcours toutes ses courbes (…) Elle est calme et, d'un coup, gueule, sale caractère Bizarre, elle chante et râle comme une diva Elle a toujours de bons tuyaux, bronzée car tous les visas (…) J'la traîne dans son étui dès qu'elle dérive J'l'ai dans l'sang et, dans mon flow, elle se glisse Cette grande dame de Louis ou de Miles Davis Puis je souffle et j'me découvre, à chaque virage C'est dans son reflet louche que j'ai vu mon vrai visage En manque d'air, au plus profond d'elle, j'respire J'me prends pour Chet Baker, mais quelle perspective Regarde loin dans l'embouchure, t'aperçois même ma dentition (…) Elle s'met à nu, si j'suis pudique Sous la lumière du projecteur, elle prend l'visage du public Une fille en or, noces de cuivre donc relation durable Elle a beaucoup changé depuis qu'j'lui ai présenté le rapExtraits de « C’est pas du rap… » de Bigflo & Oli, 2015
Gaëlle Maisonnier
9:07
6:08
11:10
4:14
4:54
2:43
4:15
3:39
5:52
5:32
Vous trouvez qu'il manque un média ?
Créez un compte ou connectez vous pour suggérer d'autres médias.
Se connecter