Valiha

Cithare tubulaire fabriquée à partir d’un bambou et symbole de Madagascar, la valiha est arrivée par l’océan, héritée de la culture indonésienne au premier millénaire. Jadis les princes Merina laissaient pousser leurs ongles afin d’en jouer. Depuis, elle s’est démocratisée et l’on en joue dans toutes les régions. Traditionnellement, les cordes étaient faites avec les longs fils d’écorce détachés du bambou et tendues sur des frettes amovibles permettant l’accordage. Leur nombre variant de 12 à 36 selon la taille du tube, ces cordes végétales sont aujourd’hui remplacées par des cordes métalliques.

La technique de jeu de la valiha consiste à pincer les cordes avec les doigts, produisant une mélodie envoûtante. Elle est souvent associée aux cérémonies traditionnelles, particulièrement dans des contextes religieux. La valiha permet d’établir un lien entre le joueur, les auditeurs et les ancêtres, jouant un rôle important dans les pratiques culturelles malgaches tout au long du deuxième millénaire. Elle accompagne fréquemment les chants et les danses lors de diverses cérémonies, qu’elles soient religieuses, festives ou funéraires.

Au-delà de la musique traditionnelle, la valiha a également trouvé sa place dans la musique actuelle du Madagascar. Des musiciens tels que Rajery et Justin Vali ont contribué à populariser la valiha sur la scène internationale, la faisant connaître bien au-delà des frontières de l’île.