Warda

Née à Puteaux près de Paris en 1939, Warda commence à chanter à 11 ans dans le Cabaret Tam Tam, une adresse incontournable du Quartier Latin fondée par son père, l’Algérien Mohammed Ftouki. La petite fille reprend les standards égyptiens de l’époque et des chants patriotiques. En 1958, Warda et sa famille sont contraints de s’exiler au Liban, pays natal de sa mère. Celle que l’on surnomme la rose algérienne (Warda, signifie « rose » en arabe) voit alors sa carrière prendre un nouveau tournant. C’est désormais une star de la chanson arabe. En 1962, elle s’installe en Algérie, désormais indépendante, et se marie. La diva arrêtera de chanter comme l’exige son époux, mais remontera sur scène en 1972 à la demande du président algérien, Houari Boumédiène, pour commémorer le dixième anniversaire de l’indépendance de sa nation qu’elle chérit. C’est un triomphe. Warda El Jazaïra divorce et s’envole pour l’Egypte, cœur battant du cinéma et de la musique arabes. Elle y rencontre le compositeur Baligh Hamdi qu’elle épousera. Ce musicien brillant sera l’artisan de ses plus grands succès. Ses disques et ses cassettes s’arrachent en dizaines de millions d’exemplaires en Algérie, au Liban, en Egypte… Malgré les quelques éclipses qui emmaillent sa carrière, la grande chanteuse de ughnyia ne se séparera jamais longtemps de son public, fidèle, et n’hésitera jamais à renouveler ses orchestrations.
En 2012, Warda est terrassée par une crise cardiaque, laissant à un peuple éploré un répertoire de 300 chansons. La diva brille désormais aux côtés de Fairuz et de Oum Kalthoum.