Whole Lotta Love

En 1969, l’histoire bascule d’une décennie à l’autre et le rêve hippie se fracasse à la réalité du monde. Les icones du « Flower Power » s’éteignent ou ne font plus recettes, l’Homme a marché sur la Lune, le très conservateur Richard Nixon est élu président des Etats-Unis, la guerre du Vietnam continue et l’économie va bientôt devenir un problème pour le monde occidental.
La même année, un morceau se hisse en numéro 1 des Tops musicaux aux USA : « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin, quatre Anglais qui tranchent radicalement avec leurs illustres compatriotes, The Beatles. « Whole Lotta Love », c’est un son lourd et poisseux, aux accents blues et psychédéliques. Porté par le chant de Robert Plant, Led Zeppelin ne souhaite qu’une chose avec ce morceau et ce n’est pas de changer le monde en mieux, mais simplement du sexe et du kiffe. La batterie de John Bonham cogne avec la force du désespoir. Jimmy Page et sa guitare mélangent les styles et ses accords resteront légendaires.
Bref, « Whole Lotta Love » sonne la fin des illusions et le réveil est brutal. Les idéaux semblent morts ; les individus, livrés à eux-mêmes et à leurs pulsions dans un monde dur. Le morceau inaugure la vague du heavy metal, du hard rock et plus tard du punk qui le rejette. Les années 1970 ne font que commencer…
Ombre au tableau, le fameux bluesman Willie Dixon est furieux : les paroles sont un plagiat de son titre “You Need Love” ! Un procès et une grosse poignée de dollars règleront le différent. Willie Dixon encaisse sa part des droits.