Style
Le yodel est un chant suisse traditionnel qui, dans l’imaginaire collectif, est réduit à des alternances rapides de voix grave/aigue entraînant des ruptures vocales caractéristiques comme dans le populaire “Fontanne-Jutz”. En écoutant bien ce morceau, vous remarquerez que les ruptures vocales sont assez peu présentes. La voix de tête est tenue longuement, les cassures dans la voix sont en fin ou début de phrase musicale. Cela s’explique par l’histoire du yodel : c’est un chant très ancien utilisant les voyelles afin d’être entendu sur de longues distances. Le passage du grave à l’aigu par la voix de tête permettait de porter le son au loin. Par exemple, un berger entonnait ce chant en haut de la montagne afin d’indiquer à sa famille que tout allait bien. De même, ce chant permettait au berger d’appeler ses vaches.
Le rapport du berger avec ses animaux s’étend également pendant la traite. C’est pourquoi un chant dérivé du yodel, le lyoba est régulièrement chanté pour calmer les vaches et ainsi traire un meilleur lait. Dans ce chant, nous pouvons retrouver des caractéristiques du yodel : voix de tête, notes tenues à l’aigue, les débuts et fin de phrases musicales sont des transitions entre le grave et l’aigu.
A partir du XVIIIe siècle des associations se sont réalisées entre les chanteurs des villes et ceux du yodel, de même dans l’armée où pouvaient se trouver des groupes de trente chanteurs. C’est ainsi que le yodel s’est immiscé dans les chorales comme le Jodlerklub Echo Sörenberg.
Ce type de chant célèbre l’amour pour sa vallée natale et la beauté de ces lieux. Mais il ne faut pas se méprendre, chaque canton voire vallée de la Suisse possède son propre yodel ! De même, les chanteurs de yodel insistent pour se différencier du chant tyrolien qui vient d’Autriche. Vous voilà prévenus !
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