Yungblud

Son look, sa musique, ses paroles : on le croirait tout droit sorti de l’âge d’or emo. Et pourtant, Yungblud est bien de son époque. Né Dominic Harrison en 1997 dans le nord de l’Angleterre, il porte un rock hérité du punk et surtout des guitares des années 2000, pour défendre des thèmes résolument actuels. Yungblud se fait connaître en 2017 avec l’énormissime « I Love You, Will You Marry Me? », qui donne envie à tout bon fan de rock qui se respecte de se jeter illico dans un pogo. Il rejointe la bande originale de 13 Reasons Why, série pour adolescents qui cartonne sur Netflix et finit de le rendre incontournable. En 2018, il sort son premier album, 21st Century Liability, dont est extrait « Anarchist », un titre qui parle de lui-même. Deux ans plus tard, Yungblud se dévoile un peu plus dans l’album Weird! sur lequel figure l’impressionnant et onirique morceau « Mars » où le chanteur chante la transidentité de façon poignante. En 2022, il publie un troisième album qui porte son nom, tout simplement. Yungblud ose des collaborations qui lui correspondent avec Louane par exemple sur « Tissues » ou avec la grande sœur Avril Lavigne sur « I’m A Mess ». Proche de Machine Gun Kelly dont il partage la vibe, lui qui s’identifie comme pansexuel et polyamoureux se pose en porte-parole d’une jeunesse rebelle, woke, libertaire et ouverte.

Depuis l’apogée du punk rock, les combats ont peut-être changé, mais le fond reste le même : la musique alternative est un espace de contestation pour Dominic Harrison. Lui-même se définit comme un artiste socialement engagé. Il n’a pas non plus peur de questionner des thèmes sensibles : l’identité de genre, l’engagement politique, la santé mentale, la violence, la dépression, la drogue. Directement influencé par Oasis, The Cure, The Clash, David Bowie, les Beatles, mais aussi Lady Gaga et Arctic Monkeys, Yungblud touche à la profondeur de l’humain et à ses recoins les plus sombres.

Sur scène, la déflagration d’énergie est violente. Pour Dominic — d’ailleurs atteint d’un TDAH — la scène est un espace de liberté où tout est permis. Où chacun et chacune a le droit d’exister, dans l’amour de la différence. L’écouter, c’est se prendre un orage dans le cœur et une tornade dans l’âme.