À partir d’archives personnelles des élèves de la classe UPE2A de Delphine Zimmermann au collège Gabriel Péri à Aubervilliers, le canal de l’Ourcq a été abordé comme un voyage dans le temps et vers soi. Les créations musicales et visuelles qui suivent retracent les parcours de ces jeunes gens le long de fleuves pas toujours tranquilles…
Archives, histoire, géographie, écriture et création. Autant de manières de penser l’eau et de voir la ville d’un regard nouveau grâce à ce dispositif d’éducation artistique et culturelle soutenu par le département de Seine-Saint-Denis !
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Paroles de "L'eau" et "Gentils enfants d'Aubervilliers"
Quand j’étais petit, au Mali, sur le fleuve Niger, on prenait une pirogue sans moteur, ma mère et moi, pour aller au marché. Il fallait traverser la rivière, on allait chercher des légumes et des fruits, on achetait du poisson. On n’était pas rassurés parce qu’il n’y avait pas beaucoup de place et ça bougeait avec les petites vagues.
Quand j’étais petit, j’habitais au Mali à 15 km de Kayes, à côté du fleuve Sénégal. J’ai déjà vu ce fleuve mais pas souvent.
Avant j’habitais en Mauritanie. Un jour j’ai voyagé vers Crek et j’ai aperçu le fleuve Sénégal. Il était grand, très grand. Il y avait des bateaux sans moteur qui transportaient des marchandises. Il y avait beaucoup de monde au bord de la rivière qui lavait des vêtements, ils frottaient fort. Il y avait aussi des enfants qui jouaient dans l’eau.
J’habitais au Congo, à Kinshaza-Brazzaville. Le fleuve Congo coupe la ville en deux. On venait pêcher des poissons, on prenait le bus, on jouait juste au bord du fleuve. On faisait des barbecues avec des boîtes de conserve sur un feu. On n’a jamais traversé le fleuve Congo car ça faisait trop peur !
Quand j’étais petite, j’habitais en Guinée, du côté de Kankan et on s’amusait dans le fleuve Milo. On se lavait, on jouait avec de la boue, on fabriquait des choses… C’était chouette aussi quand il pleuvait, j’adore la pluie et il pleuvait beaucoup à Zérékouré, là où habitait ma grand-mère ! Mais le fleuve n’aime pas les nouvelles personnes…
J’habitais à côté de la ville El Progreso, en Colombie. Tous les jours je passais devant el Rio Medellin quand j’allais à l’école. Elle est très sale, de couleur marron avec beaucoup de terre, de la boue.
Quand j’étais petit, j’allais dans la rivière. On faisait des barbecues avec du poulet ou du poisson, et j’allais nager dans la rivière avec mon père et mon frère. C’était bien !
Quand j’étais tout petit, j’habitais à Homs en Syrie et je me souviens du lac de Homs. C’était très beau, un beau paysage !