Le violon est le plus petit d’une grande famille : “la famille des violons”. Offrant la tessiture la plus aigüe, le violon est un instrument à cordes frottées apparu au début du XVIe siècle. Il se joue à l’aide d’un archet qui vient frotter les quatre cordes ou avec les doigts qui viennent pincer les cordes (ce qu’on appelle pizzicato). Apparenté à la musique classique, il inonde plusieurs autres styles de musiques comme le jazz (Stéphane Grappelli, Didier Lockwood…) ou la musique folklorique (tzigane en Hongrie, mariachi au Mexique, bluegrass aux États-Unis…).
Instrument de la famille des cordes pincées, la harpe est présente dans bon nombre de cultures. Son apparition dans le paysage musical remonte à quelques milliers d’années avant Jésus-Christ en Mésopotamie !
La harpe est composée de cordes tendues sur une crosse, le long d’une caisse de résonance. La longueur d’une corde correspond à la hauteur de la note : plus la corde est longue, plus la note est grave ! Pour produire des sons, le•la harpiste pince les cordes pour les faire vibrer à l’aide de ses doigts. Il peut également faire des « glissando », c’est-à-dire faire glisser ses doigts le long des cordes pour produire simultanément plusieurs notes ! Armé•e de ses dix doigts et d’une sacrée virtuosité, le•la harpiste peut assurer la partie mélodique et harmonique de la musique : à la fois le thème musical, et son accompagnement ! Le timbre de la harpe est léger, rebondi, lumineux.
Traversant les cultures et les siècles, l’instrument se décline en plusieurs modèles, de tailles et factures différentes : la harpe celtique (symbole officiel de l’Irlande), classique, ou encore chromatique. La harpe classique (ou diatonique) se glisse parfois dans les rangs des orchestres symphoniques occidentaux ! À l’inverse de la harpe celtique ou chromatique, la harpe classique dispose de 7 pédales. Celles-ci permettent d’altérer une note en raccourcissant ou rallongeant une corde, pour rendre la note plus aiguë ou plus grave.
Aujourd’hui, le répertoire de la harpe ne se réduit pas à celui de l’orchestre ou des musiques celtiques. Cet instrument se fond à merveille dans toutes les esthétiques musicales. La harpe sait se faire discrète ou bien éclatante de résonance ! L’entendrez-vous ?
Cet instrument à cordes pincées de modeste dimension est originaire du Portugal. Exporté dans les îles Hawaï, il est petit à petit devenu extrêmement populaire en Occident pour son timbre exotique. Il est constitué d’une caisse en bois qui comporte quatre cordes (si, fa dièse, ré, la).
La mandoline est un instrument de la famille des cordes pincées, comme la guitare. C’est un petit luth composé d’un manche court et fretté* (environ 70 centimètres), une caisse de résonance bombée, une ouïe ovale, et des cordes que l’on accorde en tournant des chevilles, un peu comme sur une guitare. Il existe de nombreux types de mandolines selon les pays, dont deux principaux. D’abord, la mandoline milanaise, qui comporte six doubles cordes, appelées chœurs, en boyau, que l’on joue avec les doigts. C’est la mandoline originelle, privilégiée en musique baroque. Un siècle plus tard apparaît la mandoline napolitaine, avec ses quatre doubles cordes métalliques jouées au médiator. Aujourd’hui, c’est la plus jouée à travers le monde.
Dans sa forme actuelle, la mandoline est mentionnée pour la première fois en Italie au XVIIème siècle. À ce moment, l’Italie connaît un foisonnement intellectuel et musical. C’est notamment au cœur du pays, à Florence, que naît l’opéra. Plus pratique et moins cher que le luth lui-même, la mandoline remporte vite les faveurs des compositeurs dans le sud de l’Europe. A cette éqoque naissent de nombreuses pièces de mandolines, mais aucun compositeur superstar ne s’y intéresse. Finalement, Beethoven, Vivaldi, Haendel et Mozart – dans son opéra Don Juan – daignent lui apporter un peu d’attention. À partir du XXème siècle, la mandoline se fait finalement une place dans l’orchestre, grâce à Mahler et Stravinsky. Après un déclin, la mandoline retrouve ses lettres de noblesse grâce à des groupes de musiciens espagnols, appelés Estudantina. Elle finit par migrer vers d’autres styles : jazz, rock, musique celtique…
Aujourd’hui, la mandoline s’illustre dans de nombreuses esthétiques : musique classique, mais aussi et surtout musiques traditionnelles et folkloriques. En France, des artistes comme Féloche et Yann Tiersen mettent la mandoline à l’honneur. En bref, un instrument caméléon apprécié des mélomanes à l’oreille sûre.
a lyre, symbole du poète de la Grèce antique, accompagne les poèmes chantés, déclamés et accompagnés de musique. Elle connaît de nombreuses variations selon les pays et les régions du monde, surtout dans les pays balkaniques et en Turquie.
En Grèce, on la surnomme la lyra ou la kemetzes, probablement originaire de la Mer Noire, elle a aussi été transporté par les Grecs exilés de Turquie et on peut la retrouver en Arménie.
Faite de bois de noyer, la lyre pontique a la forme d’une barque, assez fine et mesure environ 40 cm, composée de trois cordes. Deux jouent les harmonies de façon polyphonique et la dernière fait office de bourdon. Elle se joue sur les genoux ou la poitrine.