Morceau
Dans la Grèce Antique, un métèque est un étranger vivant dans la cité, sans être admis à la citoyenneté. La version originale de « Métèque » se fredonnait sur une douce mélodie évoquant la Grèce et son soleil, signée Georges Moustaki. Seulement JoeyStarr est d’un autre métal. Dans sa version, il rappe la douleur d’avoir grandit dans une cité de Saint-Denis avec un père absent. Métèque aussi, comme il dit : « affûté pour la guerre ». JoeyStarr écrit un texte intime et violent sur son vécu. Son père a une très grande place dans les paroles : nous comprenons qu’il est le responsable de l’errance de JoeyStarr et de sa transformation en métèque. En reprenant toujours la même formule, il décrit sa propre gueule et nous ouvre son âme qui a vécu bien des tempêtes. Finalement, le fauve a un grand cœur. L’introduction nous rappelle la chanson « Le Métèque » de Georges Moustaki, sortie en 1999. JoeyStarr reprend sa phrase « Avec ma gueule de métèque » et l’utilise en sample, accompagnée d’un piano lui aussi samplé. Le rappeur entre en scène, accompagné d’un beat puis d’un sample plus grave venant appuyer les paroles et dramatiser le morceau. Un procédé de gradation est utilisé : des violons s’ajoutent et le morceau évolue en prenant de l’ampleur jusqu’à sa fin. Les notes dramatiques du piano concluent le morceau.
Avec ma gueule de métèque Ma ganache de nègre errant Toujours aussi réfractaire À vouloir rentrer dans le rang Avec vous je serai franc, franc au possible Dans l'rang impossible votre…
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