À la fois cosmopolite, grouillante, effervescente, chic, accueillante, impressionnante et romantique, Paris est une ville qui fascine. La preuve : plus de 33 millions de touristes ont visité la capitale en 2017. Record absolu ! Celle qu’on surnomme la Ville Lumière, car elle fut l’une des premières villes à développer l’éclairage au gaz et donc de briller de mille feux une fois la nuit tombée, n’a pas fini de vous surprendre. Ce parcours vous propose une visite guidée de la plus belle ville du monde en 5 étapes musicales… c’est parti !
Images d’illustration et d’en-tête : via Unsplash
portrait de Francis Lemarque par Maryse Garel
Son nom ne vous dit probablement rien. Pourtant quelle vie ! Elle débute en Europe de l’Est, quand les juifs là-bas sont victimes de pogroms*. Il faut fuir. Direction la France, « terre d’accueil », pays des Lumières, où Nathan Korb - son vrai nom - fait ses premiers pas dans la chanson sous les encouragements de Jacques Prévert et Louis Aragon. Mais voici la guerre. Il rejoint la Résistance. Dans les années 1950, il est l’un des chanteurs les plus populaires de France, auteur de nombreux succès que reprend (entre autres) Yves Montand, au style proche du sien.
*Pogrom: Lynchage massif, spontané ou prémédité, des juifs ou autres minorités ethniques d’Europe ou du Proche-Orient, accompagné par la destruction des biens (maisons, boutiques, centres religieux, etc) (source: Wikipédia)
Le bouquet de jonquilles, photo de Robert Doisneau, Paris, 1950
En 1948, date de sortie de cette chanson, la France vient de sortir de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Après quatre années de guerre destructrice, le pays est encore à reconstruire et l’on se remet petit à petit à vivre. Paris a été particulièrement touchée par la guerre : occupée par l’armée du Troisième Reich, bombardée, meurtrie. Les Parisiens ont connu la famine. Même si le quotidien est encore difficile (l’utilisation des tickets de rationnement pour la nourriture prendra fin en 1949), on veut croire en un avenir radieux !
Toute sa vie, Francis Lemarque a célébré la ville qui avait su l’accueillir. Cette chanson évoque les photos de Robert Doisneau, les films en noir et blanc où des voitures d’avant-hier roulent le long des quais de la Seine. Un joyeux accordéon se faufile entre les vers et donne à cette valse-musette un parfum de printemps. Pour Francis Lemarque, l’optimisme est de rigueur, même quand, d’un trait, il souligne la dureté de la vie. Comme la ville, cette chanson tourbillonne, elle est rapide. Elle se chante presque à en perdre le souffle.
À Paris Quand un amour fleurit Ça fait pendant des semaines Deux cœurs qui se sourient Tout ça parce qu'ils s'aiment À Paris Au printemps Sur les toits les girouettes Tournent et font…