Petite dernière d’une impressionnante fratrie de quatorze enfants, Céline Dion est née en 1968 à Charlemagne au Québec. Celle qui a toujours préféré le chant et le spectacle à l’école connaîtra le succès très jeune. Elle n’a que douze ans quand sa chanson « Ce n’était qu’un rêve », co-écrite avec sa mère et son frère, la hisse comme célébrité locale et tombe dans l’oreille avisée de l’agent d’artiste et producteur René Angelil qui deviendra son mari. Impressionné par sa voix exceptionnelle, l’impresario façonne la nouvelle image de Céline Dion, la pousse à apprendre l’anglais et la propulse dans la cour des grands. En 1988, son passage victorieux à l’Eurovision où elle défend, étonnement, les couleurs de la Suisse lui ouvre les portes du marché francophone. Céline Dion se révèle être une bête de scène infatigable, capable de tenir la note pendant de longues, très longues secondes. Performeuse hors pair, elle s’impose comme la diva de la variété des années 1990. Portée par des millions de fans à travers le monde, Céline Dion a su créer des liens de proximité avec son public qui la soutient envers et contre tout.

Dans la musique francophone, la variété est un genre à part entière même si ses contours sont difficiles à établir. Ne dit-on pas que le rap des années 2020 sera la nouvelle variété ? Mais qu’est-ce que cela veut-il bien dire ? Raillée pour sa légèreté et son caractère de fait grand public (« mainsteam » voire commercial), la variété est le style musical qui touche le plus de personnes. Petits et grands, jeunes, vieux, riches ou pauvres, tout le monde peut fredonner un air de variété un moment dans la journée. Elle ne s’adresse pas à une élite ou à une niche de connaisseurs mais à tous et n’hésite pas à emprunter dans les autres styles musicaux les « trucs » qui fonctionnent, pour produire un joyeux mélange des genres bougrement efficace et porté par une personnalité attachante, désirable, émouvante. Ainsi, il est plus possible de citer des artistes de variété, comme Céline Dion, que de la définir en soi.