Cindy Elismar est née en 1995 et a grandi au Saint-Esprit en Martinique. Son enfance est bercée par le hip hop, la salsa, la dancehall et une multitude d’autres influences qui baignent l’atmosphère de son île. Ces styles musicaux ont manifestement nourri son éclectisme.

Celle qui se fait désormais appeler Meryl se fait connaître en Martinique en 2013 grâce à une collaboration avec Specta, un artiste déjà bien connu sur l’île.

Puis, après son arrivée à Paris et un début de carrière passé dans l’ombre en composant pour des artistes tels que Niska, Shay ou SCH, la jeune rappeuse se lance en solo en 2019 pour conquérir l’Hexagone avec ses morceaux “Béni” puis “AH LALA”.

Son premier album, Jour avant Caviar, sort un an plus tard.
En 2021, elle enchaîne les collaborations avec des titres portants sur des sujets sociétaux. Elle sort notamment le morceau “BB Compte” avec le groupe Akiyo dans lequel elle évoque les abus financiers de l’État. Elle collabore avec Todiefor sur le morceau “Fuck les cops” sur une prod électronique. Elle est invitée par Rachelle Allison sur “Ma petite” dans lequel les deux artistes dénoncent la pédophilie dans le secret des familles.
Deux ans plus tard, elle sort un nouvel EP, Ozoror, aux titres tout autant moraux qu’entrainants. Qui a dit que les deux ne pouvaient aller de pair ?!

D’abord parolière et orfèvre du son reconnue dans le rap game, Meryl sort désormais de l’ombre avec un savant mélange de rythmes entêtants venus des Antilles et son flow incisif. Elle gravit patiemment les marches qui la mèneront aux portes de la gloire et c’est justice.

Le travail de Meryl s’inscrit dans le renouveau des musiques d’Outre-mer. En effet, bien qu’elle se soit prêtée à l’exercice du zouk langoureux avec “An chanjé” en 2016, la culture musicale plurielle de la Martinique l’a naturellement amenée vers le hip hop. Meryl déclare que c’est très naturellement qu’elle écrit dans sa langue maternelle, loin de mener une stratégie de séduction auprès des Antillais ou de se soucier de la réception des Hexagonaux. Sur l’île, il est difficile pour les musiciens de vivre de leur art. C’est pourquoi Meryl est venue en métropole accompagnée de ses premiers collègues, avec la ferme intention de prouver que la musique des DOM-TOM ne se limite pas au zouk. Une fois sa carrière bien installée, Meryl veut retourner en Martinique pour partager son expérience et sa notoriété avec les jeunes artistes locaux.