La pochette de Y'a des Zazous
Un changement de millénaire, c’est rare: une fois tous les…1000 ans. Depuis qu’on s’y préparait, on l’attendait comme le nouvel âge du bonheur. Hélas, ce n’est pas pour cette fois-ci. Il commence même plutôt mal tant les fureurs guerrières et les discours de haine sont assourdissants. Grâce au rap, la musique change beaucoup: le Dj devient un musicien à part entière et le mix est la règle: mélanger ce qu’on aime, se mélanger avec ceux qu’on aime et aimer se mélanger. Alors que les intégrismes de tous poils poussent au repli sur soi, la musique invite chacun à se tourner vers l’autre. Et si le nouveau millénaire en faisait son fil conducteur ? Car cette terre est la nôtre et nous l’espérons belle et pacifique. Folle espérance ? Peut-être, mais conservons en nous ce vers du grand poète chilien Pablo Neruda « Le printemps est inexorable », pour ne pas perdre le fil d’un monde plus juste, plus beau et accueillant.
Au tempo bien jazzy du titre original chanté par le sympathique Andrex, a succédé une ambiance plus rock; électrique au parfum électro. La batterie mène la danse, des accords de guitare viennent s’écraser sur sa grosse caisse, tandis qu’en arrière fond s’emmêlent des solos effrénés. Les pédales d’effets triturent les sons de la guitare électrique.
Fans de jazz et de swing, musique américaine mal vue par l’occupant et ses collabos, des jeunes bravent les interdits en cultivant leur différence avec nonchalance et insolence, alors que la révolution morale de Vichy veut des jeunes sains et purs. Ce sont les Zazous, nom tiré des onomatopées du jazz. Méprisés et pourchassés, ils manifestent avec élégance dans leur costumes et coiffures le refus de l’ordre moral et de l’uniforme chers à Pétain. Dans un registre délirant, on doit finalement à ces excentriques frondeurs l’ancrage français du jazz et du swing ouvrant ainsi la voie à la fureur du jazz d’après-guerre.
Au tempo bien jazzy du titre original chanté par le sympathique Andrex, a succédé une ambiance plus rock, électrique au parfum électro voulue par -M-. La batterie mène la danse, des accords de guitare viennent s’écraser sur sa grosse caisse, tandis qu’en arrière fond s’emmêlent des solos effrénés. Les pédales d’effets triturent les sons de la guitare électrique.
Brigitte Fontaine de sa voix essoufflée pose en creux une question cruciale : qui aujourd’hui a remplacé les Zazous ?
Jusqu'ici sur terre, un homme pouvait être Blanc ou noir, ou rouge, ou jaune et puis c'est tout Mais une autre race, est en train d'apparaître : C'est les zazous, c'est les zazous ! Un faux col…