Georges Brassens est né il y a pile 100 ans, en 1921. Pour l’occasion, Mélo vous propose voyage en chansons pour faire connaissance avec l’un des artistes les plus marquants de la chanson française. Vous avez sûrement déjà entendu l’un de ces morceaux ou vu une photo de ce drôle de bonhomme moustachu toujours la guitare à la main. Turbulent, provocateur, attaché à sa liberté et habile jongleur de mots, Georges Brassens a laissé son empreinte de génération en génération.
Plongée en cinq étapes pour découvrir les thèmes qui ont fait vibrer ce poète au style hors norme, beaucoup plus complexe qu’il ne voulait nous laisser croire !
Crédits : illustration vignette © Anaïs Bellot – photo couverture @ Ville de Sète
Faire une chanson, c’est essayer de traduire un sentiment, de raconter une histoire, de communiquer des impressions .Georges Brassens (1921 – 1981)
Georges Brassens rappelle qu’il n’est pas toujours facile d’être soi-même. Il le fait à sa façon : en guitare et avec humour !
1952 en France, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale et le droit de vote pour les femmes, le pays se reconstruit. Seulement, on n’en a pas encore fini avec les conflits armés : le pays mène une guerre coloniale en Indochine et nous sommes à la veille de la guerre d’Algérie. Sans compter la guerre froide qui pèse sur l’Europe… Pour les Français, la société de consommation se développe notamment avec les nouvelles technologies : les télévisions s’installent peu à peu dans les foyers. La musique est diffusée par la radio. À l’époque, on l’enregistre sur les bandes magnétiques de magnétophones, puis elle est gravée sur des disques en vinyle.
À travers cette chronique rurale d’apparence légère, Georges Brassens donne un sacré coup de pied dans la fourmilière ! Il dresse un portrait terrifiant de ces braves gens, bons pères de familles et pourtant capable du pire au nom de leurs principes. Cette chanson est d’une vibrante actualité quand joue sur la peur et le rejet des autres, surtout quand ils sont différents. Elle a été censurée plusieurs années car elle prône la marginalité et critique la morale bourgeoise.
Cette chanson représente bien le « style » Georges Brassens, que l’on retrouve dans sa formation fétiche chant/guitare et contrebasse. Le poète est accompagné de son fidèle compère Pierre Nicolas, sur un accompagnement simple, presque indolent mettant en relief le côté provocateur des paroles, le tout dans une structure couplet-refrain très simple.
Je ne fais pourtant de tort à personne, En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux« La mauvaise réputation » extrait, 1952