Brassens, morceaux de choix
II. Plus de bisous et moins de jaloux
« Les amoureux des bancs publics » 1953
Georges Brassens n’aime pas qu’on interdise aux jeunes amoureux de s’embrasser en public. Avec cet air de guitare léger et ses paroles qui piquent, on ne peut qu’être d’accord avec lui !
1953 : le début du succès !
Cela ne s’entend pas mais dans la vie, Georges Brassens est un grand timide, autodidacte qui n’aime pas parler de ses chansons… pas très vendeur pour un chanteur ! Il mettra du temps avant de sortir de l’ombre au début des années 1950 grâce à la pétillante Patachou. Cette vedette du Tout-Paris ouvre son cabaret aux artistes de talent encore méconnus. Celle-ci adopte Georges Brassens et le pousse à jouer sur scène. « Les amoureux des bancs publics » sera son premier succès populaire. Son style fait mouche et d’autres morceaux, plus provoquants, le hisseront au sommet.
« Les amoureux des bancs publics » : Des mots…
Georges Brassens se moque de ceux qui sont si facilement choqués par le comportement un peu trop démonstratif des jeunes couples. Ces derniers n’en ont que faire, car quand on aime, on oublie ce qui est autour de nous. C’est bien la patte du poète chansonnier : ridiculiser la morale bourgeoise, montrer l’hypocrisie et l’envie qui se cache derrière les critiques, tout en défendant la liberté de vivre et d’aimer comme on l’entend.
Et de la musique !
L’accompagnement à la guitare, sans fioriture, sous des airs de gentille ballade, renforce la portée des paroles.
Quand la Sainte Famille Machin croise sur son chemin deux de ces malappris Elle leur décoche hardiment des propos venimeux N'empêche que toute la famille Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux« Les amoureux des bancs publics », extrait, 1953
