Cléa Vincent et son lumineux sourire.
Cléa Vincent est née à Paris en 1985. Droit sortie d’études de musique vite mises à l’épreuve de la composition de ses propres titres, Cléa Vincent est une jeune femme au sourire limpide, faussement ingénue, réellement romantique. Chef de file de la pop des années 2015, elle a un talent parfait pour composer des petites pièces toutes sucrées, amoureusement enrobées et délicieusement fruitées. C’est le chic de la pop. Convaincue que l’on ne passe jamais un si bon moment qu’à danser l’un.e contre l’autre à siroter un élixir de bonheur, elle ne compose que des titres qui donnent envie de débarquer sur le dance floor et d’y aller de sa petite ondulation. Sa formation de pianiste de jazz, lui permet de jolies incursions sur des enchaînements d’accords peu usités dans la pop traditionnelle qui donnent à sa musique une griffe brésilienne bien agréable. Boulimique de travail elle conduit aussi une émission de télé sur le web, qui s’appelle, devinez… Sooo Pop où elle reçoit les grands noms du genre pour des featuring classieux. Elle a aussi conduit avec Zebrock et son grand complice KIM une résidence au collège Picasso de Montfermeil en 2019-2020, intitulée, devinez…: Sooo Pop Kids !
En concert sur la scène Zebrock de la Fête de l'Humanité, 2018.
En 2014, Cléa Vincent a 29 ans dans un monde qui ne prête pas vraiment à en envisager le devenir avec optimisme : les désillusions du quinquennat de François Hollande, la menace terroriste déjà palpable avant les terribles attentats de 2015, le réchauffement climatique et les désordres guerriers qui parsèment le monde, rien de bien engageant… Jouer de la musique, danser, cultiver ses nostalgies et explorer les réseaux sociaux en plein essor n’est-il pas finalement plus intéressant ? A l’heure des DJ’s et de la musique en ligne triomphante, Cléa se construit, comme des millions de jeunes, une jolie bulle pleine d’amis et de musiques pour danser. A bien l’observer, cette période présente quelques similitudes, Facebook en plus, avec celle, trente ans plus tôt, où le disco a envahi le monde à la vitesse de 120 BPM. Mais sortie du dance floor, Cléa Vincent est concernée, lucide et combative : on l’a vue active dans le mouvement #MeToo.
A la source de (presque) tout : la danse. Ici, le disco à son sommet : Saturday Night Fever.
Dilemme 1 : comment être jeune et insouciant.e dans un monde inquiétant ?
Dilemme 2 : comment être jeune et insouciant.e dans un monde cruel ?
Comme il se doit tout est dans la sonorité et le mélange des sons. Le Château Perdu est-il le refuge de son enfance inexorablement et définitivement éloigné sous les coups de boutoir de l’amour qui a ému la chanteuse ? Peut-être. En tout cas les sons et le sens dessinent une arabesque bien enivrante. Car c’est sur le dance floor que le titre trouve toute sa signification. On se laisse entraîner par le timbre un peu traînant de la chanteuse et par le beat bien frappé, un peu lourd pour qu’on ne se méprenne pas sur les intentions de Cléa, sur lequel viennent rebondir les accords du clavier, en un ressac invitant au changement d’appui pour danser tandis que la basse joue les contretemps. Anche droite, anche gauche…on repart…Puis arrive le saxophone qui ajoute une touche soul, chaude et jazzy avec une goutte de spleen. Le clip, réalisé par la chanteuse Michelle Blades a connu un vif succès qui a permis à Cléa Vincent d’imposer son nom et sa griffe dans le circuit des nouvelles princesses de la pop en France et d’y aller de plus belles avec un premier album, Retiens mon désir (2016), puis un second, Nuits sans sommeil (2019), chacun au titre évocateur.
Cléa et ses musiciens.
T'as touché au château perdu Des contes de fées qu'on ne me lit plus T'as le feu en toi, il me consume A chaque fois j'ai beau m'arroser Le coeur d'eau bleue rien n'y fait Tu m'as émue Château…
Maddy Street est une chanteuse et vidéaste franco-britannique.
Fille de mélomanes, Maddy Street baigne très jeune dans un univers musical riche et varié. Encouragée par ses parents, elle se lance dans l’apprentissage du ukulélé puis de la guitare. C’est après des études de littérature anglaise et quelques années d’enseignement que Maddy Street plaque tout pour la musique.
Son esthétique ? Une pop pétillante, mélangeant la langue de Shakespeare à celle de Molière, le romantique et l’engagé, le sombre et le coloré. Son thème de prédilection ? le queer sous toutes ses formes. En 2018 sort le premier d’une belle série d’EP Medusa, Blue et British Boy ? puis son premier album Yellow en 2021.
« British Girl », « I Wish I Was You », « Merlin »… Maddy Street aime interroger les identités de genre. Ce dernier titre, en plus de traiter de la question de dualité entre l’homme, la femme et son entre-deux, fait écho à son histoire personnelle puisque Merlin est le prénom que lui auraient donné ses parents si elle était née dans un corps de garçon. Elle y explore la non-binarité dans un clip DIY parfaitement assumé réalisé par ses soins.
Maddy est une artiste engagée qui milite pour intégrer davantage les personnes issues de la communauté LGBTQI+ dans le secteur musical et c’est avec sa société de production audiovisuelle Rainbow Rushes qu’elle mène ce combat.
Repérée par Zebrock en 2022, elle participe aux auditions publiques du Grand Zebrock. En 2023, elle est lauréate du Prix Société Pernod Ricard France Live Music. Sa belle aventure musicale ne fait que commencer.