Aînée d’une famille modeste de 14 enfants, Mireille Mathieu chante très tôt, notamment à l’église. À 19 ans, elle remporte un radio-crochet qui lui permet de passer à la télévision. La France découvre une jeune femme à la voix d’or. Très vite, Mireille Mathieu devient une vedette populaire. Ses premiers titres sont des triomphes. On la découvre avec “Mon credo” puis “Paris en colère “ ou encore “Si Paris était en Provence”. Mireille Mathieu devient rapidement une star internationale avec des chansons comme « Mille colombes ». Elle enregistre ses chansons dans de nombreuses langues. États-Unis, Allemagne, Chine, Japon, Russie… tout le monde écoute Mireille Mathieu !

En France, la musique « yéyé », une bien pâle copie de tubes rock américains, accouche d’une ribambelle de chanteurs et chanteuses éphémères. Certains, comme Johnny Hallyday, sont cependant aux prémices d’une belle carrière, alors que les grandes personnalités de la chanson française arrivent à maturité, Léo Ferré, Georges Brassens, Jacques Brel, Barbara, Jean Ferrat, Serge Gainsbourg, Charles Aznavour et de nouveaux noms surgissent, tels Mireille Mathieu ou Claude Nougaro. Les musiques et danses du Brésil et d’Afrique commencent à devenir familières du grand public. 1966 est l’année de sortie de « Paris en colère », mais aussi de « Paris brûle-t-il ? » le grand film de René Clément consacré à la Libération.

Une phrase d’accordéon, un tempo de valse et des violons virevoltants pour une mélodie pleine d’allégresse, écrin parfait pour une voix claire et puissante, celle de Mireille Mathieu chanteuse extrêmement populaire dans la France des années 1965 à 1985. Tous les ingrédients sont réunis pour une chanson en forme d’air d’opérette ou de comédie musicale célébrant le retour de la liberté. Maurice Vidalin, l’auteur, écrit une ode à Paris, la ville rebelle et orgueilleuse. Il magnifie en quelque sorte l’image qui depuis la Révolution française fait du peuple parisien, l’intransigeant et bouillonnant défenseur de la liberté.