L’histoire de l’être humain et de l’environnement qui l’entoure : la nature, la planète Terre.
Ce terme, environnement, désigne le milieu dans lequel nous vivons et évoluons, il est le centre d’intérêt de l’écologie.

Si déjà depuis le début du XXe siècle on retrouve chez certains artistes cette préoccupation pour leur environnement dans leurs chansons ; c’est à la fin des années 1960 que le terme “écologie” devient omniprésent et qu’il est utilisé pour montrer du doigt de nouveaux problèmes qui touchent notre société tels que la pollution, les risques industriels ou la destruction des paysages naturels.
L’écologie se traduit alors comme l’expression de la prise de conscience des multiples problèmes engendrés par un monde industrialisé et offre de nouvelles perspectives d’avenir.

Ainsi, pour protester contre la dégradation de la Terre et inciter au changement, la chanson reste pour les artistes l’un des meilleurs moyens de faire passer leur message et de mettre les citoyens et les personnalités politiques face à leurs responsabilités. Ton dénonciateur ou éducatif, à chacun sa méthode !

Ces plaidoyers écologiques sont le plus souvent des cris d’alarme pour nous sensibiliser à des vérités qui dérangent, comme le réchauffement climatique, la surconsommation, le danger du nucléaire, la déforestation, l’agriculture abusive, la maltraitance animale, etc…

Odes à Mère Nature, messages d’espoir ou visions sinistres, simples mises en garde ou cris de révolte ; nous vous proposons ici un petit répertoire non exhaustif de chansons qui illustrent cet éveil des consciences. Faisons ensemble un tour d’horizon des chanteurs qui s’engagent pour l’environnement !

Dépassons nos campagnes, chantons notre planète et sa nature, et passons de la musique à l’acte : “Puisqu’il faut changer les choses, Aux arbres citoyens !”

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Antoine Bernardelli et Marie Labeyrie

1) Jean Ferrat - Restera-t-il un chant d’oiseau ? (1962)
2) Marvin Gaye - Mercy, Mercy Me (The ecology) (1971)
3) Renaud - Fatigué (1985)
4) Assassin - L’écologie : Sauvons la planète ! (1992)
5) Michael Jackson - Earth Song (1995)
6) Tryo - L’hymne de nos campagnes (1998)
7) Mickey 3D - Respire (2003)
8) Yannick Noah - Aux arbres citoyens (2006)
9) Zazie - Je suis un homme (2007)
10) Keny Arkana - Terre mère n’est pas à vendre (2008)

« Restera-i-il un chant d’oiseau » est une chanson sortie en 1962, interprétée par Jean Ferrat avec des paroles signée Claude Delécluse. La même année, est publié Silent Spring par la zoologiste Rachel Carson, qui accuse certains pesticides d’être dangereux pour les oiseaux et pour l’homme.

L’année précédant la sortie de la chanson, vient de se fonder en Angleterre une des premières ONGI (organisation non-gouvernementale internationale) dédiée à la protection environnementale avec pour logo un petit panda : WWF (World Wildlife Fund for Nature).

Au même moment, de l’autre côté du monde, les États-Unis commencent à utiliser des produits chimiques, dont l’agent orange dans leur guerre contre le Vietnam.

Jean Ferrat nous offre ici un texte prémonitoire, aux prémices du mouvement écologique, dix avant la naissance de Greenpeace, et de la première conférence internationale sur l’environnement (premier sommet de la Terre) à Stockholm qui aboutira sur la création du Programme des Nations unies pour l’environnement et marquera le point de départ de la volonté d’agir sur un plan collectif.

La chanson de Jean Ferrat est une ballade poétique et calme, mais pas pour autant inoffensive. « Restera-t-il un chant d’oiseau ? » est imprégnée et de l’engagement politique et humaniste du chanteur.
Avec son hautbois mélancolique, « Restera-t-il un chant d’oiseau ? » est l’une des premières démonstrations de l’écologie en chanson, deux avant son autre titre célèbre « La montagne » vu comme une ode à la nature.

Paroles prophétiques ? « Restera-t-il un chant d’oiseau ? » est l’annonciateur du nouvelle « air ».
A une époque où les préoccupations écologiques sont encore au stade embryonnaire, Jean Ferrat nous offre une chanson avant-coureur de nos réalités d’aujourd’hui :

« Pollution, Des plages noires de pétrole
Pour se baignier
L’atome va régner sur terre
Comme un Seigneur ».

Jean Ferrat fait le constat des premiers actes de pollution orchestrés par l’Homme, et pose déjà la question de notre avenir, et surtout celui qu’on laisse « Pour les enfants des temps nouveaux ».

Dès 1962, il nous invite à agir, avant qu’il ne soit trop tard :

« Enfants enfants la terre est ronde
Criez plus fort
Pour que se réveille le monde
S’il n’est pas mort ».