« Respire » est une chanson écrite, composée et interprétée par le groupe Mickey 3D en 2003. C’est la chanson qui va propulser l’album Tu vas pas mourir de rire et faire découvrir le groupe auprès du grand public. Les thèmes de l’album sont assez sombres et abordent régulièrement l’enfance. L’album a d’ailleurs remporté plusieurs récompenses comme la Victoire de la musique en mars 2004 pour le meilleur l’album rock de l’année, ainsi que deux autres Victoires : celle de la chanson originale de l’année et celle du clip de l’année, pour « Respire ».
Pour sa chanson, le chanteur du groupe Mickaël Furnon, raconte qu’il a été inspiré après avoir vu un coup de gueule télévisuel de la personnalité politique et écologiste Nicolas Hulot par rapport au réchauffement climatique. Un an après la marée noire de 2002 suite à l’accident du pétrolier Prestige déversant sur les côtes Espagnol environ 125 tonnes de fioul par jour pendant quatre semaines, il s’alarmait du manque de préoccupation pour les causes environnementales, et qu’il fallait absolument faire quelque chose pour sauver notre planète.
En tant que citoyen, Mickaël Furnon cherche simplement à joindre sa petite pierre à l’édifice et écrire quelque chose pour l’environnement afin de contribuer à éveiller les consciences. Cette chanson écologiste et pessimiste lui permet de se faire connaître mais lui vaut aussi d’être catalogué comme un artiste engagé. Pour l’artiste, il ne s’agit pas de dénoncer l’homme comme l’unique responsable de tout, mais plutôt inciter les gens à sortir faire respirer leurs enfants dans la nature, avant que leurs progénitures ne puissent peut-être plus le faire à leur tour. Pour ce faire, comme pour nous réciter une poésie, il emploie dans sa chanson un phrasé parlé (talk over) au détriment d’un véritable chant, ce qui a pour effet de mieux se concentrer sur l’histoire qu’il nous raconte.
Quant au clip, il prend la forme d’un dessin animé, coréalisé par Jérôme Combe, Stéphane Hamache et André Bessy. A première vue naïf, il représente une petite fille qui court dans ce qu’on croit être la nature, avant de découvrir petit à petit qu’il s’agit en fait d’une nature synthétique, reconstituée dans un studio dans lequel les enfants font la queue pour pouvoir venir y jouer.
Le texte de la chanson s’adresse à un « gamin » pour l’alerter sur l’état du monde que les adultes vont lui laisser. La première partie de la chanson raconte l’histoire de l’Homme qui a « débarqué avec ses gros souliers, des coups de pieds dans la gueule pour se faire respecter », et a détruit la nature petit à petit.
La seconde partie imagine le futur de l’Homme s’il continue dans cette voie (évoquant la disparition des ressources naturelles, des animaux, et les modifications génétiques à cause de la pollution, etc.) et comment le « gamin » pourra se justifier devant ses petits-enfants pour expliquer qu’il n’a rien fait pour empêcher ça. Enfin la troisième partie termine par un constat sur l’égoïsme des humains qui ferment les yeux face à la situation.
« Respire » nous raconte comment le monde s’est autodétruit à cause des générations précédentes qui n’ont pas pensé à celles futures. Il fait naître en nous un sentiment de culpabilité qui nous invite à prendre conscience de nos actes, et changer de comportement pour le bien de nos enfants. « Il faut que tu respires » est vu comme un ordre, mais surtout comme si c’était notre dernière chance.
Approche-toi petit, écoute-moi gamin Je vais te raconter l'histoire de l'être humain Au début y avait rien au début c'était bien La nature avançait y avait pas de chemin Puis l'homme a débarqué…