Écrite et composée par Michael Jackson, “Earth Song” sort en 1995 sur l’album HIStory.
Cette année là sont dénoncés le réchauffement planétaire et le pic de pollution de l’air, 90% des écosystèmes sont endommagés. Face à ces constatations Michael Jackson, suivant les pas de Marvin Gaye avec son classique “Mercy, Mercy Me (The Ecology)”, décide de prendre la parole, ne supportant plus de se sentir impuissant. C’est la première des chansons engagées qui suivront pour l’artiste.

Ce titre est, dans les années 90 et toujours aujourd’hui, le plus vendu de toutes les chansons de Michael Jackson au Royaume-Uni.

La chanson est particulièrement associée à son clip réalisé par Nicholas Brandt. Il est un puissant plaidoyer contre la déforestation, la chasse, la guerre et toutes les négligences de l’Homme à l’égard de son environnement. En 1997 il est nommé aux Grammy Awards dans la catégorie “Best Music Video, Short Form”.

La chanson est ce que l’on appelle une power ballad (ballade rythmée), très en vogue dans les année 1980. Le ton y est mélancolique, on traite le désespoir, la détresse et la romance. On entend dans “Earth song” des influences et éléments de blues, de gospel et d’opéra.

La structure de la musique est simple et répétitive. La chanson commence en douceur sur des notes au piano. Le ton est presque méditatif, on embarque dans une atmosphère apaisante et relaxante. Michael Jackson commence à chanter, le piano s’efface un peu pendant ce premier couplet, ce qui accentue le ton grave de la mélodie que l’on retrouve tout le long de la chanson et porte notre intérêt sur les paroles. Au refrain le piano reprend et les cordes et les percussions rejoignent, l’effet dramatique est marqué davantage. Au plus l’on avance dans la chanson au plus la musique s’intensifie.

Cette chanson est un message écologique, une protestation à fleur de peau. Ce que l’artiste veut : un monde de paix et de justice. Le texte évoque la guerre, la pollution, la déforestation , la cruauté envers les animaux, la défense des enfants…

L’artiste se positionne comme un “prophète” qui serait là pour nous faire entendre la voix de la planète. En personnifiant la Terre (“La Terre qui pleure”) il parle pour elle qui ne peut pas se défendre et cherche à ce que les gens s’identifient pour mieux ressentir son mal. Le texte énumèrent les richesses que la planète nous offre et que nous ne respectons pas, puis les crimes que l’Homme fait endurer à son environnement. A chaque énumération l’égoïsme de l’Homme est accentué par les chœurs qui répondent “What about us?/Et nous?”. Il lance une alerte “Do we give a damn/Est-ce qu’on s’en fout?” et nous invite à prendre conscience et agir avant que tout disparaisse.