Chaque continent, et chaque culture possède ses instruments à percussions et ses propres usages. Partons ensemble pour un voyage musical à travers les continents pour découvrir 5 percussions du monde !
Images d’illustration et d’en-tête : via Unplash
La percussion signifie l’impact, le fait de frapper. Mais les percussions, c’est cette famille d’instruments méconnue mais si riche que l’on retrouve dans le monde entier, et ce depuis la nuit des temps. Ce sont des instruments que l’on frotte, frappe, caresse, secoue, gratte… La palette des instruments est aussi variée et large que celle des sons !
Un percussionniste via unsplash, par Sam Moghadam.
Les percussions du monde sont réunies en trois grandes familles. Pour commencer, il y a les peaux : ce sont les instruments joués par la frappe d’une peau (animale ou synthétique) avec des baguettes ou avec les mains, tendue sur un fût. On peut modifier le son par la tension de la peau ou par la grosseur de la caisse de résonnance. Dans cette famille on trouve les tambours et la batterie, djembés, grosses caisses ou encore les timbales. La deuxième famille est celle des claviers : comme pour le piano, ces instruments ont différentes touches qui traduisent des notes à plusieurs hauteurs. Ces touches peuvent être de plusieurs matières différentes, en bois ou en métal. Il y a par exemple le xylophone, le vibraphone, ou encore le marimba. On joue des claviers avec des baguettes : deux, quatre, ou plus encore. Vous connaissez tous le triangle ! Comme les claves, les maracas ou encore la cloche, il appartient à la dernière famille, celle des accessoires…
Paysage d'Irlande, via unsplash, par Leighton Smith
Arrêtons-nous en Irlande pour notre première escale européenne. Sur l’île Emeraude, la musique fait partie intégrante de la vie quotidienne. Osez pousser les portes d’un pub un soir de semaine : vous pourrez entendre le joli son du bodhrán.
Un bodhrán irlandais, via ireland.com.
Le bodhrán se prononce « bawron » en gaélique irlandais. C’est un instrument qui se compose d’un cadre en bois sur lequel est tendue une peau de vache ou de chèvre. On en joue en le tenant à la verticale contre soi, et on frappe la peau à l’aide d’un bâton tenu d’une main appelé « stick ». L’autre main qui tient l’instrument est bien active : elle tend plus ou moins la peau pour obtenir une note différente. Des décorations celtiques ornent souvent le cadre en bois. C’est un très bel objet !
Jouer du bodhrán demande une réelle virtuosité technique pour savoir jouer des rythmes complexes et variés sur la musique jouée. Dans le cadre d’une session instrumentale dans un pub, le joueur de bodhrán n’est pas soliste mais il reste indispensable : il a le rôle de soutenir la mélodie, il est le socle rythmique de l’ensemble ! Cette musique se joue sans partition, le percussionniste écoute ses camarades et s’adapte à eux. L’improvisation possède une grande place dans son jeu, et les possibilités sonores sont infinies. Le joueur de bodhrán peut chercher des variantes en jouant sur le cadran en bois, sur le bord de la peau… La créativité est essentielle dans les percussions !
Son histoire est confuse, mais une chose est sûre : elle a débuté il y a très longtemps sur les terres irlandaises. Le bodhrán actuel serait dérivé d’un tambour de guerre datant de l’ère celtique. Il se retrouve dans plusieurs endroits du monde des suites de l’immigration : au XIXème siècle sévit une famine désastreuse qui pousse de nombreux irlandais à immigrer vers les Etats-Unis. Plus tard, dans les années 1960 fleurissent dans le monde des milliers de pubs irlandais, financés par l’entreprise Guinness. Vous avez tous en tête l’image d’un pub joyeux et bruyant ! Avec ces pubs se popularise la musique irlandaise avec le groupe The Chieftains. Le bodhrán fait partie de ces instruments qui composent l’identité de la musique irlandaise traditionnelle, comme le violon, la harpe ou le concertina.
Une route d'Afrique, via unsplash, par Sergey Pesterev.