Quittons le sable blanc d’Indonésie et préparons-nous pour notre prochaine étape sur les terres d’Amérique latine, riches de cultures et d’ethnies ! Posons nos valises au Brésil pour découvrir une nouvelle pratique percussive aux rythmes endiablés : c’est la batucada. Vous ne pourrez pas y résister !

Comme pour le gamelan, nous parlons ici d’un ensemble collectif de percussion mais qui est aussi un genre musical ! Nous y retrouvons divers tambours, cloches, sifflet et grelots. Il y a aussi la cuica, ce tambour à friction hérité de la culture bantoue africaine au son qui imite le cri du singe ! Le leader est le joueur guidant les autres avec son sifflet : le groupe lui répond en répétant son rythme, et le suivent comme le fait un orchestre avec son chef. A l’inverse du gamelan, la batucada se joue en se déplaçant et non de manière statique. Elle est très liée à la culture brésilienne du carnaval et de la danse !

Nous qui parlions de métissage plus tôt, en voici un bel exemple ! « Batucada » signifie « chanson du batuque » en portugais. Le batuque c’est la danse des noirs, que l’on pratique avec ces percussions, qui vient du Cap Vert en Afrique. On retrouve dans cette musique l’héritage historique du commerce des esclaves au Brésil, aboli à la fin du XIXe siècle ! En portugais, cela signifie l’action de battre pour générer du son. Plutôt logique pour une pratique de percussions ! La batucada est née à Rio de Janeiro à la fin du XXème siècle. Elle naît de la samba, qui est la musique et danse officielle du carnaval dès les années 1930. La samba est un mélange de trois cultures différentes : africaine, indienne et portugaise… Aujourd’hui on retrouve la formation batucada dans le cadre de fêtes populaires comme le Carnaval, et aussi dans l’espace public. Elle s’est répandue dans le monde entier et on peut la retrouver en France, dans les rues des villes pendant la fête de la musique !