Quand il débute dans les années 50, jeune diplômé du conservatoire, Ferré est un artiste un peu timide, passionné de jazz, de tango, de poésie et de chanson populaire. Au moment de la guerre d’Algérie, il écrit des textes beaucoup plus engagés. Auteur de longs poèmes épiques et de chansons éternelles (“Avec le temps”, “Ni Dieu ni maître”), Léo Ferré devient une influence essentielle pour la génération de 68.
Léo Ferré (3)
Je suis arrivé à huit heures et quart J'ai grillé une sèche en lisant le courrier Dans cette loge d'artiste où s'arrête la gloire Le temps de se refaire une petite beauté Regarde-moi bien J'suis…
Juste avant Mai 68, Léo Ferré affiche ses cheveux blancs, met son cœur à nu comme il sait si bien le faire : avec rage et passion. Derrière, son complice Paul Castagnier maltraite les touches du piano d’une fougue incontrôlable.