Claire Keszei, dite Clarika, s’est construit pierre à pierre une carrière solide et durable, au fil de ses albums et de ses nombreuses prestations en concert, des premières parties de “stars” de la chanson française (Zazie, Lavilliers,…) à ses propres concerts, en passant par différents festivals huppés (Francolfolies,…). Dans ce registre espiègle où se mêlent ironie douce-amère et cruauté souriante, elle appartient à cette génération de filles à la langue bien pendue qui, de Jeanne Cherhal à Olivia Ruiz, ont repris sinon le pouvoir sur la chanson, tout du moins quelques belles places autant dans les bacs que sur les scènes.
Clarika (2)
On aurait pu s'croiser un jour Dans l'catalogue de la Redoute Mes doigts poisseux sur tes contours Page vingt-deux en beau maillot d'foot J'aurais pu frôler tes chaussettes Toi taggant les murs…
Ils sont beaux les garçons modernes. Mais ont-ils quelque chose entre les oreilles? Choisissant l’ironie, Clarika égratigne sans pitié le caractère souvent superficiel des “keums” de son temps.