On la surnomma d’abord “La Chanteuse de Minuit” car pendant des années, assise à son piano, elle illumina le repas de quelques spectateurs du cabaret parisien l’Écluse, et ce chaque soir. Elle reprenait alors les textes qu’elle aimait, ceux des grands interprètes masculins du temps : Brel, Brassens, Aznavour… Il lui fallut dis ans pour oser interpréter ses propres créations et imposer alors cette évidence: elle était avec Piaf la plus grande chanteuse française jamais imaginée. Jusqu’à sa disparition en 1997, elle symbolisa le plus haut degré d’exigence artistique. Depuis, Madame Barbara est et restera pour tout amoureux de la chanson “La Longue Dame Brune”.
Barbara
Bien sûr, ce n'est pas la Seine, Ce n'est pas le bois de Vincennes, Mais c'est bien joli tout de même, À Göttingen, à Göttingen. Pas de quais et pas de rengaines Qui se lamentent et qui se…
Hier ennemis, désormais frères européens… Mais qu’adviendrait-il si par malheur, demain ?… Pour saisir la force et la beauté de cette chanson, il faut se replacer dans le contexte des années 1960. Vingt ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale venait l’heure des réconciliations entre Allemands et Français. Cela ne signifiait nullement l’oubli des guerres passées et des ultimes horreurs. Mais, oui. Dans la petite ville de Göttingen, des gens vivent et ce sont de braves gens.