Timide et sans le sou, Ferré débute dans les années cinquante, fou de poésie et de symphonie classique. Insatiable créateur, tous les styles musicaux l’inspireront : tango, jazz, mélodies populaires, rock. À mesure que grandit sa notoriété, il en use pour parler plus fort : il « cause et il gueule, comme un chien ». Passé maître en écriture et interprétation de chansons majeures, Léo s’impose comme la grande influence de la génération de 68. Il invente une branche majeure de la pop française, une sorte de free pop proche du free jazz, dirige de grands orchestres, écrit de longs poèmes épiques et des chansons éternelles (“Avec le temps”, “Ni Dieu ni maître”) avant de disparaître en 1993 à 77 ans.
Léo Ferré
La cigarette sans cravate Qu'on fume à l'aube démocrate Et le remords des cous-de-jatte Avec la peur qui tend la patte Le ministère de ce prêtre Et la pitié à la fenêtre Et le client qui n'a…