Alain Souchon est né à Casablanca au Maroc mais passe toute son enfance à Paris. Sa carrière démarre dans les années 70, période marquée par sa rencontre avec le chanteur Laurent Voulzy. C’est le début d’une grande amitié et d’une longue collaboration artistique. Auteur incontournable d’une poésie au registre souvent teinté de mélancolie, Souchon sait parfaitement jouer d’une apparence plutôt sage pour faire passer en douceur et sur un ton parfois désabusé des messages clairs et lucides sur notre époque.
Alain Souchon
On l'a là la vie en rose Le rose qu'on nous propose D'avoir les quantités d'choses Qui donnent envie d'autre chose Ah et, on nous fait croire Que le bonheur c'est d'avoir De l'avoir plein nos…
… Enfin, enfin ! Nelson Mandela est libre après 25 années d’emprisonnement. Il devient ainsi en 1994 le premier président de l’Afrique du Sud sans Apartheid. Le DVD devient l’ami des soirées télé, tandis que le CD commence à tourner de l’œil. L’ordinateur individuel a la côte. On assiste à l’émergence des comédies musicales sirupeuses. Pourtant en Angleterre on réinvente la pop : Oasis, Blur, The Smiths sont les nouveaux groupes en vogue.
Ça commence avec un enchaînement d’accords à la guitare acoustique et une impression de déjà vu. La mélodie, les arrangements très légers coulent de source et laissent toute sa place à la voix de Souchon : nonchalante et lasse, parfaitement en phase avec le texte.
Quelle place reste-t-il pour les sentiments dans ce monde guidé par le paraître et le factice, demande Souchon le tendre ? Il déplore le règne de la publicité et de ses icônes, le prêt à penser qui assèche les émotions et fait part d’un malaise profond, thème présent dans de nombreuses chansons de ce doux amoureux de la vie. En mal d’idéal, il se moque de ce qui est artificiel et superficiel, allant jusqu’à inventer au passage de nouveaux verbes à partir de noms propres. Quel talent !
Côté musique, ça commence avec un enchaînement d’accords à la guitare acoustique et une impression de déjà vu. La mélodie, les arrangements très légers coulent de source et laissent toute sa place à la voix de Souchon : nonchalante et lasse, parfaitement en phase avec le texte.