Il était le jeune homme au boucles longues, illuminant la version française de la comédie musicale “Hair”. Il ne fallait pas être bien malin, alors, pour deviner que ce Clerc là s’imposerait pour des décennies. À la fois beau et intelligent, sensible et doué comme peu pour la romance. Aujourd’hui, il semble qu’il soit plus solide encore, et serein. Il traverse les années avec cet imperturbable sourire, une élégance digne de Gatsby Le Magnifique. On le soupçonne d’avoir, et pour lui seul, trouvé l’élixir de l’éternelle jeunesse.
Julien Clerc (2)
Et si jamais je vous disais Ce qui fait tous mes regrets Mes regrets Le désespoir de mes nuits Et le vide de ma vie De ma vie... De ma pauvre vie... Refrain La fille de la véranda Que…
Apparition, bref regard échangé avec une éphémère silhouette. Savoir saisir cet instant, l’immortaliser de quelques mots, pour s’en souvenir longtemps… Il faut la magie de l’artiste, pour rendre cette simple idée vivant et crédible, lui offrir sa vraie profondeur. Étienne Roda-Gil était de ces auteurs là, doué d’une plume aussi précise qu’un appareil phot Leïca. Et Julien Clerc est de ces mélodistes subtils, chez qui romantisme ne rime jamais avec mièvrerie. Entre les deux… s’entend un accord parfait, à l’image de cette langoureuse mélodie si richement et légèrement orchestrée.