Je fais c'que veux

Parcours
Mis à jour le 16 avril 2019

Je fais c'que je veux

À travers le thème “Je fais c’que je veux”, Zebrock vous propose de découvrir une série de 20 chansons toutes aussi impertinentes que sérieuses, aussi malicieuses que sincères…
Toutes donnent un sens fort au mot liberté !

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Je fais c'que je veux

I.
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Les chansons de "Je fais c'que je veux!"

1) Juliette Gréco - Je suis comme je suis (1951)
2) Georges Brassens - La mauvaise réputation (1952)
3) Claude Nougaro - Je suis sous (1964)
4) Anna Karina - Sous le soleil exactement (1966)
5) Jacques Dutronc - Fais pas ci, fais pas ça (1968)
6) François Béranger - Ma fleur (1971)
7) Line Renaud - Dans la vie faut pas s’en faire (1972)
8) Henri Tachan - Je suis (1976)
9) Téléphone - Je suis parti d’chez mes parents (1979)
10) Lio - J’obtiens toujours c’que je veux (1980)
11) Maxime Le Forestier - Les jours meilleurs (1983)
12) Mano Negra - Pas assez de toi (1989)
13) Julien Clerc - Utile (1992)
14) IAM - Je danse le mia (1993)
15) Romain Didier - À quoi ça tient (1999)
16) Dionysos - Song for Jedi (2001)
17) Barbara Carlotti - L’idéal (2008)
18) Casey - Rêves illimités (2010)
19) Tiken Jah Fakoly - Je dis non! (2010)
20) Agnès Bihl - Méchante (2005)

La chanson, mode d'emploi

Une chanson est un texte ms en musique. La musique est aussi importante que les paroles. Tous deux sont des indicateurs et des vecteurs de sens. La musique peut accompagner le texte en suivant le sens des mots, elle est alors illustrative. Elle peut aussi contrebalancer le texte et prendre son contrepied, elle est alors signifiante car elle propose d’autres signes et donne du relief aux mots. il existe différents genr’s de chanson: réalistes, poétiques, oniriques, contestataires… Une chanson s’ancre toujours dans un contexte social, économique ou politique et dans un univers esthétique. Que son registre soit intime (l’amour, la nostalgie, la rêverie) ou sociétal (le monde, la rue, les gens) elle est empreinte de l’air de son temps. Et bien sûr il est toujours utile de s’en imprégner pour bien la comprendre. Elle fait ainsi partie de l’Histoire et nous raconte une histoire.

La chanson comme un film ou un roman sort donc de la tête de son auteur tandis que la réalité, là sous nos yeux, c’est notre vie. Il est bien présomptueux de penser réduire la réalité aux 3’20 d’une chanson. Pourtant bien des titres nous laissent cette étrange impression de si bien la dire! Par son travail et sa réflexion, à coup de ratures et phrases recommencées, l’artiste parvient en quelques mots, avec quelques images à taper juste. La passion, la mauvaise foi, l’ironie grinçante ou le réalisme le plus pointilleux peuvent être de la partie. Bref, un artiste ça a tous les droits. Tous les droits?

Oui, tous le droits comme chacun d’entre nos, de penser et d’imaginer, droit de dépeindre et de peindre ou d’écrire. Ou de chanter, Oui, tous les droits tels qu’ils sont garantis à chaque individus par la Constitution. A quoi s’ajoute une chose importante: son œuvre, sa vision des choses est susceptible d’être publiée, exposée et montrée au plus grand nombre. Quitte à déranger, quitte à faire surgir des choses enfouies et à mettre en lumière ce qui traîne dans l’ombre. Aller plus haut et faire plus beau en mettant dans sont travail l’émotion, l’expression les plus fines possibles de ses sentiments et de ses idées.

A ce moment, sans prétendre dire la vérité, la chanson peut nous révéler, en exhiber un fragment. A nous d’en reconstruire le sens. C’est aussi à cela que nous sert le travail des artistes: comprendre les choses différemment, confronter ponts de vue et s’enrichir de cette confrontation. C’est pourquoi la responsabilité de l’artiste est immense. Il a prise sur notre imaginaire: plus que tout autre, il doit nous inviter à penser par nous-mêmes, apprendre à nous forger notre opinion et notre regard sur les choses. L’artiste est libre et nous invite à l’être!

Je fais c'que je veux !

“Je fais c’que je veux”… Je fais n’importe quoi? Certes non: je fais ce que je veux quand je sais ce que je veux. Mais comment le savoir vraiment? Difficile d’y voir clair, de ne pas se laisser enfermer par las préjugés sur les “origines”, le quartier ou la cité, le prénom, la couleur ou la religion. Toutes ces étiquettes collées par des semeurs de haine nous empêchant d’être soi, d’être libre.

Mais que vient faire ici la chanson? D’abord donner le plaisir de partager l’émotion, le rire ou la colère, de retrouver un peu de soi, de son existence et de savoir qu’on n’est pas seul(e) à la vivre et à la ressentir. Ensuite, entendre du non conforme, du non formaté, Brassens ou Gréco il y a un demi-siècle comme Agnès Bihl ou Tiken Jah Fakoly aujourd’hui.

Depuis toujours la chanson est une voix singulière qui résonne en nous quand elle refuse de marcher au pas. La chanson, partout et en toute époque, porte en elle quelque chose de notre soif de liberté, dans notre vie individuelle avec nos émotions et nos amours, dans la société qui est la nôtre avec nos envies d’agir, de s’indigner, de partager et de lutter.

Oui, être libre, “faire ce que je veux”, c’est ce qui court à travers la palette de ces chansons si diverses. Zebrock au bahut vous propose d’apprendre à entendre et de savoir écouter; de faire votre propre chemin et de construire votre propre jugement. “Faire ce que je veux”, c’est penser par soi-même pour savoir ce que l’on veut, ne jamais renoncer à cette liberté, ni pour soi ni pour personne — indivisiblement, afin d’avancer ensemble vers “les jours meilleurs”. Parce que penser, écrire, chanter, écouter et comprendre sont au nombre des plus précieux “droits de l’Homme”.

Qui a peur de cette liberté?
Certains, qui voudraient boucher les oreilles de la jeunesse pour que chacun reste bien à sa place et à l’abri des “mauvaises pensées”?
Oui bien sûr!
Mais admettons-le également: ,nous-mêmes! La liberté demande du courage, s’autoriser à braver, oser, transgresser et aller contre nos habitudes confortables et les conventions. C’est souvent difficile. Oui, la liberté est toujours un risque: le risque d’être soi-même et de penser personnellement, loin de l’obscurantisme et de l’”ordre moral”. Ce risque, prenons-le ensemble. En chantant!

Jean-Pierre Dubois,
Président de la Ligue des Droits de l’Homme

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