La rappeuse française d’origine martiniquaise a grandi au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis. cette drôle de personnalité, au regard noir, à la timidité exacerbée sous des allures androgynes, possède un univers bien particulier, hanté par les spectres du passé esclavagiste et colonial de la France. Également sans concession pour ses confrères rappeur et la société dans son ensemble, elle s’impose par une plume habile et entière car presque instinctive. Ses textes ressemble souvent à un match de boxe d’où l’on ressort groggy voire K.O. Un talent à l’état pur.
Casey
Après avoir évoqué ses origines martiniquaises dans Chez moi, Casey poursuit ici un portrait très personnel de sa vie en cité au Blanc-Mesnil, de son chemin parcouru en France depuis l’enfance, de sa rage et de ses combats quotidiens. De la colère à l’espoir, affirmant sa soif d’exister sans renier ses origines et sa personnalité, elle résume en quelques lignes ce que bien des jeunes de banlieue peuvent traverser. Elle évoque également ses débuts dans le hip hop comme un antidote à l’ennui, aux problèmes de la rue et comme un moyen d’échapper au troupeau, d’exhorter toute sa haine face à l’injustice et la bêtise humaine. Un rêve sombre sur un son tribal où les mots coulent en un flow d’une rythmique implacable. Tout cela posé sur des samples qui, bien que classiques, ont souvent la couleur d’un chant guerrier.
Être de chair et de sang à l'air innocent Produit d'une mère exemplaire, et d'un père absent Mes premiers verbes dans le rap, un jeu adolescent Parce que je n'ai rien à faire d'hyper…