Souvent interdit sur les ondes, invisible à la télé, Henri Tachan a su réunir autour de lui un public fidèle, qui l’a suivi tout au long de sa carrière débutée dans les années 60. Doté d’une plume exigeante et subtile, fin mélodiste, c’est un personnage unique, un solitaire écorché vif, chez lequel couve toujours le feu de la révolte. Ce grand amoureux que l’on devine très timide, a signé quelques-uns des plus beaux textes de la chanson du XXème siècle finissant, d’un poésie à l’imagination fertile et riche. Aujourd’hui, entre de rares disques et concerts, il demeure le symbole d’une chanson française combative et de qualité.
Henri Tachan
Dans ce superbe texte, Henri Tachan décrit à son amour les multiples facettes de sa personne, jouant avec les mots et les images, pour mieux affirmer la profondeur et la sincérité de sa passion pour elle. Il se compare, s’imagine et se donne sans retenue ni pudeur, soutenu par une musique qui avance avec majesté, comme une marche toujours plus haletante. Il est dans l’envie d’une extrême fusion avec l’autre, dans un désir d’amour absolu présenté comme une quête. Cette chanson sonne comme une supplique sous forme d’affirmation : je suis! Elle s’achève sur une conclusion rassurante et pleine d’optimisme car il devine compter plus encore aux yeux de son aimée. L’amour donne des ailes dit-on : Tachan vole haut en toute liberté.
Je suis comme Werther, Je suis un ver de terre, Amoureux des étoiles Je suis Quasimodo, J'ai ma bosse dans mon dos Et dessus une voile Je suis un Scaramouche, Je suis la pauvre…