«Les gens qui croient que Georges écrit toujours la même musique ont des oreilles de lavabo !» Ainsi s’exclamait René Fallet, son complice, s’agaçant à l’idée qu’on ne sache voir en Brassens qu’un rimeur habile, un poète au mieux… alors qu’il était tout autant subtil musicien, capable de créer vrais standards de jazz, ballades chantournées, chansons de corps de garde, mélodies raffinées. On entendit même Doc Gyneco qualifier Brassens de “Barbare” et dans sa bouche le mot valait compliment. On y lisait toute l’admiration que portait le rappeur à ce maître de la chanson française… et il n’est pas le seul !
Né en 1921 à Sète dans le sud de la France, Georges Brassens est un génial fabuliste un peu bougon. Il fait partie des artistes français incontournables et intemporels. Sa poésie rustique repose sur des mélodies simples et plonge de profondes racines dans l’histoire musicale et littéraire de la France. Son répertoire très cultivé interroge les grands thèmes que sont l’amour, la liberté, l’amitié, la crédulité,… toujours avec une morale aux accents libertaires à rebours des normes ! Accompagné de sa guitare, il a su s’imposer auprès des amoureux de la belle langue avec son phrasé unique, ses histoires authentiques et caustiques. Il meurt en 1981 laissant derrière lui une oeuvre toujours aussi vivante et étonnante.
Georges Brassens
À travers cette chronique rurale d’apparence légère, Georges Brassens donne un sacré coup de pied dans la fourmilière ! Irrévérencieux et frondeur, il dresse un portrait terrifiant de ces braves gens, bons pères de familles, sans doute plein de bon sens et pourtant capables du pire au nom de leurs principes. Largement reprise, cette chanson est d’une vibrante actualité quand remonte de certains égouts la peur et le rejet des autres, surtout quand ils sont différents.
« La mauvaise réputation » est un titre du premier 33 tours de Brassens sorti en 1954. Ce premier album contient des chansons qui deviendront des classiques : « Le Parapluie », « Hécatombe », « Le Gorille », « Le petit cheval blanc ».
Au village, sans prétention J'ai mauvaise réputation. Qu'je m'démène ou qu'je reste coi Je pass' pour un je-ne-sais-quoi! Je ne fait pourtant de tort à personne En suivant mon chemin de petit…