Allez-y messieurs dames, faites votre choix. Dans l’hyper marché du 3e millénaires, toutes les musiques se valent. Les pires daubes côtoient les génies méconnus, mais grâce à la magie d’internet, rapide, réactif, interactif, proactif, tout est désormais possible. Daube le lundi, star le mardi, oublié le mercredi!

D’un côté, on assiste à l’explosion des mouvements techno, des raves et free parties.

De l’autre le triomphe du marketing télévisuel (Star Ac’, Nouvelle Star) confirma la prophétie du peintre Andy Warhol: des amateurs sont propulsés “stars” en quinze minutes. Telle est la loi de la télé réalité. Le seront-ils toujours quinze minutes plus tard? L’avenir de nos oreilles passera-t-il vraiment par Luce ou La Tortue? Vous souvenez-vous de tous ceux que vous avez déjà oubliés?

Les mouvements indépendants quelles que soient leurs étiquettes (indus, métal, trash, death) demeurent pour l’essentiel ignorés des médias officiels. Ils construisent en sous-marins des réseaux alternatifs souvent solides, riches de spectateurs fidèles.

Un certain retour à la “chanson à texte” se manifeste depuis le début des années 2000. De jeunes artistes revendiquent très précisément leur filiation avec ceux qu’ils écoutaient, enfants, à la maison. Il faut apprendre à être sélectif, même si c’est toujours affaire de goût… Pour un Sanseverino, un Thomas Fersen, combien de (…) ou de (…)? Ici, mettez les noms qui vous conviennent. On ne veut se fâcher avec personne…
Des groupes jadis réservés aux “happy few” comme les Pixies connaissent un vrai retour d’affection chez les jeunes. Attendu comme le messie, voici le grand retour du rock! The Vines, The Strokes, The White Stripes, ont remis reverb’ et gros son au goût du jour. Franz Ferdinand, Dirty Pretty Things, Babyshambles les suivent de près.

On note un renouveau du jazz manouche et des grands orchestres.De jeunes américains de deux sexes (Madeleine Peyroux, Jamie Cullum) revisitent Sinatra ou Billie Holiday…
L’avenir est partout. Cherchons-le dans la rue, dans les vitrines, sur les ondes, dans les petites et grandes salles de concert. Dans les caves, studios de répétition, où s’inventent aujourd’hui les sons de demain. Les meilleurs… et les pires!

Comme d’habitude, c’est aussi vous qui choisissez… Alors soyez raisonnables, n’avalez pas n’importe quoi!