Le 6 Décembre 2014, la disparition de Johnny Hallyday émeut la France entière. Lui rendent alors hommage ses proches, des chanteurs, des fans… Mais également, et cela peut paraitre surprenant, des orchestres symphoniques. Ainsi, la portée de la disparition du chanteur de rock dépasse les limites de la chanson pour atteindre un monde qui, à première vue lui parait bien étranger : la musique classique.
Des chanteurs ont travaillé avec des orchestres symphoniques, en général pour des raisons liées à l’image prestigieuse qui leur est attachée. Si pour certains cette collaboration constitue une forme de consécration, pour d’autres il s’agit d’une démarche artistique visant à se faire rencontrer des artistes et des publics d’un milieu complètement différent. Mais le monde de la musique classique et celui de la chanson demeurent, malgré des collaborations ponctuelles, clairement séparés. Ainsi, l’hommage rendu par un orchestre symphonique à un chanteur de rock est très particulier. Il efface les éventuelles dissensions, il fait se rapprocher des mondes éloignés et exprime le respect pour ce qui lui est différent.
Ici, il s’agit d’un hommage rendu à Johnny par un orchestre symphonique militaire, celui de la Garde Républicaine. En cela, le message est encore plus fort, puisque c’est la Nation entière qui exprime sinon son chagrin, du moins son respect. C’est un des plus grands succès de Johnny Hallyday que la formation militaire a sélectionnée : « Quelque chose de Tennessee », chanson écrite par Michel Berger sortie en 1985, elle-même un hommage au dramaturge américain Tennessee Williams.
Cependant, cet orchestre reprend cette chanson « à sa manière », c’est-à-dire non seulement en version uniquement instrumentale, mais également bien loin des sons saturés des années rock du chanteur, avec une douceur propre à la formation classique. Malgré tout, cette version émut les mélomanes et les puristes du chanteur qui la partagèrent largement sur les réseaux sociaux.