Dans son album « The Golden Age » (L’âge d’or), Woodkid chante avec un orchestre symphonique, une collaboration qui ne manque pas de grandeur ! Le chanteur d’origine lyonnaise - Yoann Lemoine de son vrai nom - enregistre ce premier album avec pas moins de quatre-vingt musiciens de l’Orchestre National de France, de l’Opéra et de l’Orchestre de Paris. Lors de ses tournées il collabore avec de nombreux autres ensembles comme l’Orchestre National de Lyon avec lequel il se produit en 2013 à l’occasion des Nuits de Fourvière ou encore avec l’Orchestre Sinfonietta de Lausanne lors du Festival de Jazz de Montreux en Suisse. A la composition traditionnelle de l’orchestre il greffe des instruments qui en sont habituellement absents comme la batterie, la guitare électrique ou encore la basse. Woodkid utilise également la technique du sampling consistant à récupérer un échantillon sonore existant pour l’incorporer à une nouvelle composition musicale. La signature vocale de Woodkid va de pair avec un univers visuel recherché qui passe autant par la mise en scène de ses concerts que de ses clips. Vidéaste et réalisateur autant que chanteur et compositeur, ses vidéos en noir et blanc dépeignent un univers mystérieux et peu hospitalier.

« Iron », une chanson en anglais d’un Lyonnais parti vivre à New York. Dans ce titre comme dans le reste de son album, Woodkid parle de la condition humaine et plus particulièrement du passage de l’enfance à l’âge adulte. « Iron » suggère un univers froid et dur, comme le marbre sur lequel, dans le clip, un enfant est allongé. Le bois, matière vivante que Woodkid associe à l’enfance (« woodkid » signifie « l’enfant de bois »), va peu à peu « s’endurcir” comme pour marquer le passage à la vie d’adulte à laquelle chacun se voit confronter. Le texte renvoie à un univers violent et martial dans lequel le protagoniste se trouve livré à lui-même. Le texte comme la mise en scène de son clip revêtent une dimension symbolique fortement inspirée par la religion, notamment la religion chrétienne dans laquelle il a été élevé. L’accompagnement par l’orchestre insuffle quant à lui une dimension majestueuse à la chanson qui, par sa puissance, suggère une certaine fatalité du destin.