Chanson et orchestre symphonique se rencontrent également du côté de l’opéra. Le genre immensément riche a même séduit un certain Florent Pagny, un chanteur qui se situe à la croisée des genres musicaux. Alors qu’il débute sa carrière d’artiste au cinéma et à la télévision comme acteur, Florent Pagny fait ses premiers pas sur la scène musicale à la fin des années 1980, devenant par la suite l’un des chanteurs français les plus populaires. A 16 ans, il débute une formation en chant lyrique au conservatoire de Levallois-Perret, soutenu par une mère qui lui transmit son goût pour la musique classique.

Sans s’enfermer dans un genre musical il se place dans le sillage des interprètes français et francophones les plus populaires en reprenant notamment des titres d’Édith Piaf, de Charles Trenet, de Barbara ou encore de Jacques Brel. Pagny sort cependant en 2004 son album “Baryton”, consacré au chant lyrique comme pour renouer avec sa formation classique et dans lequel il interprète aussi bien des airs d’opéra que des titres plus récents du répertoire de la comédie musicale comme Maria dans la comédie musicale américaine West Side Story. On trouve même dans cet album la chanson de Freddie Mercury Guide Me Home qui mêle le rock à l’opéra. Sur ce titre, Florent Pagny est accompagné de la chanteuse soprano Patricia Petibon. L’enregistrement de l’album « Baryton » se déroule à Londres aux Studios Abbey Road, avec l’Orchestre Philharmonie de Londres dirigé par Yvan Cassar.

« E lucevan le stelle » est chanté par le peintre Mario Cavaradossi dans le dernier des trois actes de l’opéra tragique Tosca de Puccini. Le personnage se remémore ici les doux moments passés auprès de sa bien-aimée, la chanteuse Floria Tosca, alors qu’il s’apprête à mourir sous les coups d’un certain Scarpia jaloux de cette relation à laquelle il entend mettre fin en évinçant l’amant.
L’orchestre accompagne le chanteur sur un rythme lent et un air profondément mélancolique, sa puissance accentuant par moment le caractère tragique de ses derniers instants à vivre.
L’air est originellement interprété par un ténor et non par un baryton qui correspond à la tessiture de voix de Florent Pagny. Le baryton se situe entre le ténor qui est, avec le contre-ténor, la voix masculine la plus aigüe, et la basse, la voix masculine la plus grave. Si ces termes sont le plus fréquemment employés dans le monde du chant lyrique, ils caractérisent toutes les voix masculines. A titre d’exemple, Freddie Mercury était ténor, Jacques Brel baryton et Barry White basse.