L’enfant de Saint-Étienne est devenu un citoyen du monde. Avec son look de « pirate-rockeur », Bernard Lavilliers marche seul dans le paysage de la chanson. Pour lui, les mots sont comme des armes qu’il utilise avec finesse. Il est l’ardent défenseur des minorités et des laissés pour compte. Il sillonne le monde et l’Amérique du Sud influence ses choix musicaux. Les rythmes latins irriguent ses chansons donnant lieu à un savant mélange de musique brésilienne et de poésie. Ses disques continuent de séduire le vaste et fidèle public de ce chanteur résolu et combatif sur scène comme dans la vie.

Voici un très bel hommage rendu à cette danse et cette musique nées du croisement du jazz et des musiques caribéennes. Belle métaphore, la salsa ressemble à une femme et l’auteur évoque la couleur chaude et ensoleillée des nuits latines sous les tropiques. Dans la moiteur des rues malfamées, la musique unit et réunit les corps et on perd la tête dans ce tourbillon. Qu’on soit ouvrier, rentier ou étudiant, cette danse sensuelle invite au voyage. Rythmes endiablés, foisonnement des percussions latines, cuivres scintillants et percutants: cette chanson claque comme une irrésistible et immédiate invitation à danser.