Si l’Amérique a son Bob Dylan, nous, nous avons notre Graeme Allwright. Un nom bien anglais pour ce “folk-singer” tout droit venu de sa Nouvelle-Zélande natale après un passage en Angleterre pour tenter sa chance dans la comédie. C’est en 1965 à la Contrescarpe, rue animée du quartier latin à Paris, que Graeme Allwright se fait connaître. Il adapte en français de nombreuses chansons du folklore de son pays et des standards américains dont certaines chansons du chanteur canadien Leonard Cohen qu’il fera connaître au public français
Graeme Allwright
Qu'as-tu appris à l'école, mon fils À l'école aujourd'hui Qu'as-tu appris à l'école, mon fils À l'école aujourd'hui J'ai appris qu'il n'faut mentir jamais Qu'il y a des bons et des…
Adapter une chanson folk américaine en français n’est pas chose facile. Mais Graeme Allwright sait de quoi il parle ! Une belle satire de l’école par un poète anarchiste. Des couplets simples et convenus en apparence qui pourraient faire penser à une berceuse pour enfants. La voix douce et l’accent anglais de Graeme Allwright ne font qu’accentuer cette impression. Mais la construction de la chanson nous emmène vers une fin qui laisse entendre une pointe d’ironie. Voici une chanson dont la résolution est capitale. Il nous faut attendre les derniers vers pour avoir le fin mot de l’histoire et entendre son véritable sens. Et si l’école apprenait d’abord à penser par soi-même ?
La guerre américaine au Vietnam s’étend en 1964, des mouvements de contestation commencent à se faire entendre… C’est le règne des « Protest songs » et du folk avec Bob Dylan, Joan Baez qui manifestent pour la paix et pour les droits civiques des noirs américains. Cheveux longs et fleurs à la bouche, les hippies font sensation : amour, paix et liberté sont leur devise. La science et les technologies font d’importants progrès : on greffe le premier cœur humain en 1967.
Cette adaptation française d’un titre de l’américain Tom Paxton, est une chanson folk. Elle repose sur une voix profonde et grave, très expressive. À base de banjo et de guitare acoustique, l’accompagnement se veut minimaliste pour mettre le texte en valeur. Le folk, genre en constant renouvellement, est une des principales musiques populaires américaines, souvent qualifié de contestataire, toujours associé à des textes racontant la vie simple des gens simples.