Le sourire malicieux que Dario Moreno affiche sur la pochette de ses albums et lors de ses concerts fait de lui un personnage sympathique dont on se souvient une fois l’avoir vu. Sa musique exalte le plaisir du chant, la joie, ainsi que des sonorités et rythmes métissés.
S’il est aujourd’hui peu connu du grand public, Dario Moreno était un chanteur très populaire dans les pays francophones dans les années 1950-1960, à cheval entre la Turquie et la France. Certaines de ses chansons se sont même hissées au rang de classiques de la chanson française (Si tu vas à Rio, Quand elle danse, qui a été repris peu de temps après par Dalida, ou encore Brigitte Bardot). Sa mort prématurée figera sa carrière en plein vol, l’année même où il devait incarner le personnage de Pancho Villa dans le spectacle musical L’Homme de la Mancha, aux côtés de Jacques Brel.
Lorsqu’on découvre la discographie de ce chanteur, on est frappé par les quatre genres de son œuvre. La chanson française, prépondérante, est teintée de sonorités latines, juives et turques. Né en Turquie, d’une famille juive sépharade et d’une mère mexicaine, ses œuvres sont le reflet de son métissage. Le caractère enjoué, rythmé de ses chansons les plus connues fait contraste par rapport à ses chansons turques, emplies de nostalgie.
S’il fut chanteur de music-hall et chanteur d’opérette, il fut également un excellent danseur de mambo, et sa carrière d’acteur en parallèle lui vaudra des rôles « exotiques » dans un certain nombre de films français. Rôles et chansons auxquels fait un amusant clin d’œil le fameux passage d’OSS 117, Le Caire nid d’espions, où Jean Dujardin reprend le “Bambino” de Dalida.
Dario Moreno
Si tu vas à Rio N'oublie pas de monter là-haut Dans un petit village Caché sous les fleurs sauvages Sur le versant d'un coteau C'est à Madureira Tu verras les cariocas Sortir des…
Samba, cocotiers, Cariocas joyeux, le Corcovado et son sublime panorama, l’immense baie de Copacabana… Tous les clichés d’un Brésil de rêve et de vacances sont là. Ne manquent que les gamins des favelas. Le touriste en croise pourtant, parfois, qui s’approchent timidement des terrasses de cafés et vous demandent s’ils peuvent terminer dans votre assiette les petites saucisses grillées, délicieuses, qu’on sert à l’heure de l’apéritif.