Quelle différence y a-t-il entre Noir Désir et mille groupes rock-punk autoproduits, qui font 3 petits tours sur nos platines… et s’en vont sans qu’on les ait remarqués ? La maîtrise musicale, instrumentale et collective, où s’est forgée leur unité. Un chanteur charismatique. Une exigence dans chaque détail, une aptitude à gérer avec brio les aléas d’une carrière. L’audace de savoir se remettre en cause. Et la fougue indomptable, qui ne s’exprime réellement que sur scène, là où nul ne peut longtemps tricher.
Noir Désir
J'suis un mannequin glacé avec un teint de soleil Ravalé, homme pressé, mes conneries proférées Sont le destin du monde Je n'ai pas le temps je file Ma carrière est en jeu, je suis…
Juste avant l’euphorie de « la bulle spéculative des Nouvelles Technologies », Noir Désir dressait le portrait robot d’un de ces golden boys, roi des rois, porteur de drapeau d’un monde nouveau… qui, 7 ans plus tard, a bien triste mine. Deux possibilités : « L’homme pressé » a souvent perdu toutes ses billes et peut-être la boule avec. Parfois, il a bâti une fortune immense… sur le dos des gogos.