Vêtu d’un blouson en cuir, le regard dissimulé sous des lunettes noires, Alain Bashung s’en est allé la guitare à la main en mars 2009. Malgré sa longue maladie, il continuait à se produire sur scène et à travailler sur de nouvelles chansons avec la complicité de jeunes auteurs d’aujourd’hui. Après des débuts de carrière hésitants à chanter dans les bases de l’armée américaine en Alsace ou à manager la carrière d’artistes comme Dick Rivers, il réussit en 1981 grâce à son succès « Gaby ». Puis, c’est avec l’album « Pizza » où figure « Vertige de l’amour » qu’il entame sa marche vers le sommet du rock français.
Alain Bashung (2)
J'ai crevé l'oreiller J'ai dû rêver trop fort Ça me prend les jours fériés Quand Gisèle clappe dehors J'aurais pas dû ouvrir À la rouquine Carmélite La Mère Sup' m'a vu venir Dieu…
Difficile de saisir le sens premier de cette chanson ! Est-elle estampillée d’une folie amoureuse, qui ferait presque perdre le contrôle de la raison…? Vertigineux, c’est le cas de le dire! Alain Bashung et Boris Bergman, son parolier, ont inventé un nouveau langage bâti d’images abstraites et d’associations de pensées surréalistes. Ainsi, les idées fusent et s’accomplissent en une écriture mécanique où chaque mot, chaque expression sont référencés avec humour. C’est aussi dans son interprétation à la voix de crooner que Bashung s’impose. Les tensions vocales « réverbérées » complètent le son blues où la guitare n’est jamais très loin de sa pédale « wha-wha ». Un modèle de morceau rock.