Éternel jeune homme, le beau Julien fait toujours rêver les filles ! Depuis 1968 son parcours est exemplaire. Ce mélodiste sensible est aussi un vibrant interprète qui a su donner aux mots de ses auteurs, principalement Étienne Roda-Gil, toute la musicalité indispensable pour réussir une belle chanson. Sourire imperturbable, élégance innée, il entame aujourd’hui fièrement sa quarante troisième année de carrière suivi d’un public à l’ardente fidélité.

Qui mieux que Julien Clerc pour interpréter l’amour ? D’une extrême poésie, ces mots sonnent juste en cette voix au trémolo si particulier. Le texte défend l’amour passionnel et l’intimité exclusive, qui sont plus forts que les jugements extérieurs. Le refrain résonne comme un hymne, affirmant haut et fort que l’âme sœur existe. Ces paroles sont un monument de tendresse à son amour d’alors, servies par une orchestration distinguée aux couleurs baroques. Le morceau puise dans toutes les familles d’instruments. La contrebasse avec son tempo lent et syncopé, les cordes, lyriques à l’envie et une polyphonie électrique emplissent l’atmosphère d’un romantisme sans pareil. La subtile mélodie de Julien Clerc est admirablement sertie par les arrangements de Jean-Claude Petit.